LAOS, où l'on écoute le riz pousser...
Je pense avoir bien fait, pour ce pays, de prendre le temps de ce bilan. Car, vous verrez au travers des autres synthèses, que le Laos tient une place tout à fait particulière dans notre voyage. Plus le temps passe et plus il prend de la place dans ma tête et dans mon cœur. Vous allez comprendre.
Je pense avoir bien fait, pour ce pays, de prendre le temps de ce bilan. Car, vous verrez au travers des autres synthèses, que le Laos tient une place tout à fait particulière dans notre voyage. Plus le temps passe et plus il prend de la place dans ma tête et dans mon cœur. Vous allez comprendre.
Comme pour la Thaïlande, nous
n’avions pas d’idées précises de ce pays, si ce n’est que j’imaginais que ce
serait certainement le plus « roots », car bien moins riche que ses
voisins. Par contre, on lisait un peu partout que son peuple était extrêmement
accueillant et combien les sourires de ses habitants pouvaient être chaleureux.
Bref, on s’attendait à une bonne expérience.
Après de nombreuses
hésitations, nous avons finalement choisi de passer dans ce pays par sa
frontière Nord Ouest en descendant le Mékong, et nous avons bien fait, vraiment bien
fait, car :
- c’est sur cette
frontière que nous avons rencontré nos amies québécoises, deux beautés qui
bourlinguaient leur bosse en Asie pour quelques semaines. Elles se sont de
suite attachées à nos faiseurs de bruit, et réciproquement,
- cette descente du fleuve a été pour moi, et je pense pouvoir parler au nom des miens aussi, l’une des belles étapes de notre périple. 2 fois 8 heures, avec des enfants, sur des sièges pas super confortables, ça peut paraître long…c’était presque trop court. Une descente paisible, des lumières éblouissantes, des scènes de vie touchantes et énergiques sur ses rives, deux autres rencontres, des argentins et des allemands, plein de peps, d'énergie, d'ouverture d'esprit, dont la pièce angulaire, encore une fois, était nos petits bruisseurs..
- cette descente du fleuve a été pour moi, et je pense pouvoir parler au nom des miens aussi, l’une des belles étapes de notre périple. 2 fois 8 heures, avec des enfants, sur des sièges pas super confortables, ça peut paraître long…c’était presque trop court. Une descente paisible, des lumières éblouissantes, des scènes de vie touchantes et énergiques sur ses rives, deux autres rencontres, des argentins et des allemands, plein de peps, d'énergie, d'ouverture d'esprit, dont la pièce angulaire, encore une fois, était nos petits bruisseurs..
- les couchers de
soleil….Ahhh les couchers de soleil… pas forcément spectaculaires, mais doux,
invitant à la rêverie, à la poésie, à la nostalgie…
Mais je ne cantonnerai pas le
Laos à ce fleuve puisque nous sommes également tombé sous le charme de Louang
Prabang, et, dans une moindre mesure, de Vientiane. Donc, avec cette croisière sur le Mékong, nous
retiendrons :
- Louang Prabang, qui est décrite dans de nombreux guides comme l’une de perles d’Asie. Et c’est
vrai. Une douceur de vivre, et malgré la torpeur, au plus chaud des journées, c’est
une ville animée, remplie de temples, partout, aux couleurs vives et aux
mosaïques et dessins ciselés ; le Mékong qui coule tranquillement à ses pieds ;
c’est une ville splendide où il fait bon
vivre ;
- Les petits dej
sur la terrasse de notre hôtel à Louang Prabang étaient enchanteurs : délicieux
et agrémentés d’une vue superbe sur un affluent du Mékong ;
- La Pistoche, véritable
oasis pour les enfants qui ont passé une journée extra avec leurs nouveaux
amis, des adultes en plus, en totale liberté puisque leurs parents n’étaient pas
là;
- Un trajet en bus
de 10h, mémorable. Bon, sur ce coup, les enfants et Sandrina risquent de
déposer une motion de défiance à mon égard, mais je suis certain que ce sera
différent dans 10 ou 15 ans et qu’ils s’apercevront qu’ils en gardent un
souvenir fort : un long trajet dans une boite à sardines, une route ultra
sinueuse, une musique un peu trop forte et très très casse pied à la longue,
des gens entassés les uns sur les autres, bref, un voyage harassant mais
tellement vivant et en totale immersion…
- Vientiane, où
l’on renoue avec de bons restaus : ahhhh la Terrasse, dont le patron
franco-laotien nous aura permis de manger de bons petits plats, sans riz, sans
piment, sans poulet…
- La recherche de
la tombe de « l’oncle » de ma mère, à Vientiane. Bon dit comme ça, ça
peut faire un peu morbide, mais c’était une véritable quête : des kilomètres
de tuktuk, un cimetière fermé qu’on doit escalader, une recherche en mode
course contre la montre (les gouttes commençaient à tomber, le ciel grondait,
dans un cimetière pénétré par effraction, ambiance…) pour enfin trouver ce
qu’on cherchait et délivrer à cet oncle le message de ma mère. Les enfants se
souviendront longtemps, j’espère, de ce moment.
- Des sourires, des
gens accueillants et paisibles, une vie tranquille. J’ai l’u quelque part, qu’à
l’époque de la colonisation, les français disaient, de façon un peu
méprisante : « les vietnamiens plantent le riz, les cambodgiens, le
regardent pousser, les laotiens l’écoutent pousser ». Eh bien, je
prendrais cela plutôt comme un compliment, qui me rappelle une autre
expression, à propos d’un commissaire français rendu célèbre par Fred Vargas,
décrit comme un « pelleteur de
nuage ». Un peuple qui écoute le riz pousser, qui pellette des nuages, c’est
un peuple poétique, qui aime la vie tranquille, qui accepte l’autre. Et ça,
nous avons vraiment aimé !
Bref ! En dehors de la
ville de Phonsavan que nous avons vraiment trouvé moche de chez moche, rien
dans ce pays ne nous a déplu, et il restera, pour moi du moins, une étape
mémorable, qui chaque jour grandit dans mon échelle de la nostalgie.
Et maintenant, essayons de
retranscrire tout ça en images…et sensations si possible.
Mathieu
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