jeudi 31 décembre 2015

Argentine, J11 : dernier jour de l'année!!

Jeudi 31 décembre
copyright : photo de Lélé sur une idée de Phara
Je ne pouvais pas ne pas écrire un article, aussi petit soit-il, le dernier jour de l'année.
A l'heure où je vous écris, vous êtes déjà en train de vous gaver d'apéro et déjà tous réunis pour célébrer cette dernière soirée de l'année 2015.
Mais arrêtez de manger autant de petits fours vous savez très bien qu'après vous ne pourrez plus rien avaler!!!!
C'est dingue comme les habitudes ont la dent dure.
Bon ben cette année pour nous, les 5 en voyage, les habitudes sont malmenées.
Pour notre plus grand plaisir la plupart du temps mais dans des moments symboliques comme celui du réveillon du jour de l'an, c'est un peu plus dur.
Comme dirait Nina, on ferait bien vite fait l'aller retour pour passer ce nouveau cap avec vous, même si nous sommes extrêmement bien entourés. Nous avons la chance de fêter la transition 2015/2016 avec Lionel et Natalia.
Et nous fêtons cela au bout du monde, à Ushuaia, en Terre de feu (et là vous imaginez les dragons qui nous soufflent dessus :-))
J'ai toujours trouvé cette dernière journée de l'année pénible parce qu'on évite bien souvent de penser que le temps file, mais il y a toujours un 31 décembre pour vous le rappeler!
En dehors du temps qui passe, c'est souvent aussi un moment privilégié de faire le bilan de l'année écoulée.

Le moins qu’on puisse dire c’est que 2015 a été une année schizofrène : noire et blanche, atroce et pleine d’espoir, traumatisante et stimulante.
Elle a été une année assez unique en son genre en tous cas pour ce que j’ai eu à vivre depuis ce jour.
Elle a commencé, en janvier, par des attentats terribles portant atteinte à notre liberté d'expression et s'est achevée par des attentats atroces portant atteinte à notre liberté de vivre.
Notre année a vraiment été encerclée par ces 2 parenthèses diaboliques !! 
Et dans ces moments d'enfer ont jailli la solidarité, la compassion, la fierté de tout un peuple.
La France a crié sa démocratie. Elle a hurlé, baignée de sang, qu’elle ne se laisserait pas intimider par la violence.

Quel courage!! Quel pays !!!
Je trouve que c'est une année qui nous met bien en face de nos réalités.
En tous cas, elle nous rappelle qu'il faut être courageux, que la liberté ça se défend, et que la violence eh bien il ne faut en aucun cas l'accepter!!!
Alors avec une année comme ça, je pense que c'était le bon moment pour faire un tour du monde en famille non????
On a bien fait, ouais on a bien fait avec Mathieu!!
D'aller au bout de ce rêve même si notre départ a été difficile et rendu plus difficile encore.
Jusqu'à présent et après 4 mois de voyage, ce qui a changé surtout chez chacun de nous, c'est notre niveau de conscience y compris chez nos enfants.
La conscience de ce qui est important pour nous, et des ingrédients essentiels à notre bien être et à notre bonheur.
Et chers amis et famille, la bonne nouvelle c'est que vous faîtes carrément parti de la recette!!!!
Ca y est nous savons ça et maintenant tient qu'à nous de continuer à créer les conditions favorables.
Je crois que le bonheur c'est vraiment accessible mais c'est dingue le nombre de trucs qu'il faut mériter avant d'obtenir.
Comme des vacances d'été après une longue année de labeur, comme un tour du monde :-)!!

Alors ce que nous vous souhaitons pour 2016, c'est de trouver votre recette personnelle du bonheur.
Et quoi qu'il en soit, on fera de notre mieux, pas vrai?????
Enormes bises à tous
Sandrina & family

mercredi 30 décembre 2015

Argentine, J5 à J10 : de Buenos Aires à Ushuaia, de l'été à l'hiver.

Vendredi 25 au mercredi 30 décembre

Le jeudi 24 au soir, Mathieu et les enfants confectionnent un sapin de Noel avec des gobelets en polystyrène recouverts de sacs plastiques verts pour que le Père Noel ait un endroit décent pour vider sa hotte.
Une fois fait, nous nous laissons guider par la chance pour trouver un resto.
Notre ambition c’était de célébrer Noel autour de fameux steaks argentins.
En cette période, nous apprenons que 95% des restaurants de la capitale sont fermés et ceux qui restent ouverts sont hors de prix. Et puis, finalement nous en trouvons un tout à fait raisonnable et revoyons notre ambition.
Le réveillon sera au final indien et non pas argentin !!!
           
                                  Bon on fait ce qu'on peut!!                     Tchin parce qu'on sait pas comment ça se dit en indien

Après avoir très bien mangé, les enfants ne rêvent que d’une chose : aller voir dans l’appartement si le Père Noêl a quand même fait son job malgré le fait que nous ne soyons pas à la maison.
Nous nous perdons un peu sur le retour, histoire de faire durer l’attente (les pauvres chéris !!).
Puis le grand moment arrive et d'habitude chère famille vous êtes la pour le voir alors je l'ai filmé pour que vous n'en perdiez pas une miette!!!

Ca y est tout va bien !! Antoine est rassuré : le Père Noel a bien pu passer par la fenêtre. Nina est rassurée elle aussi, il lui a bien ramené une tablette, vue que la sienne a été défectueuse assez rapidement dès le début du voyage.
Et Romeo est juste heureux d’après ce qu’il me dit.
Nous passons un Noel qui ne ressemble à aucun autre passé et qui ne ressemblera certainement à aucun autre dans le futur.
Le vendredi 25, jour de Noel, qu’avons nous fait ?
1/ Un truc traditionnel : se lever tôt et se ruer de nouveaux sur les cadeaux pour s'assurer que la veille n'était pas un rêve et pour jouer avec avidité...
 
2/ Un truc inédit : se balader dans les rues de Buenos Aires en mangeant des glaces!!!
 
Nos 3 hommes haut en couleur!!
Nous avions un souvenir de Buenos Aires très agitée, très polluée où le moindre coin de calme était un miracle.
En cette période de Noêl, les portenõs ont déserté la capitale. La circulation est fluide, peu de gens dans la rue nous permettant ainsi de profiter de cette ville dans des conditions inédites.
Quel bonheur !!! La promenade est délicieuse et Romeo me dit : « Maman je suis vraiment heureux : j’ai pu jouer toute la matinée avec mes jouets, on a fait une super balade !! » Génial non ??
Exprimer son bonheur à 7 ans, je trouve ça super. Et surtout de voir de quoi il est fait, je trouve ça encore plus génial !!!
Mais leur bonheur ne s’arrêtait pas là puisque nous leur avions promis de regarder la suite de Harry Potter le soir ! De quoi achever ce Noel version 2015 en apothéose !!

Le samedi 26, nous leur laissons encore pas mal de temps pour profiter de leurs nouveaux légos puis direction le quartier Santelmo et celui du Caminito (La Boca).
Et nous partons vers l'heure du déjeuner s'offrir le fameux steak argentin...mmmmmm fantastique!!!!
 
Pour digérer, nous partons en taxi vers la Boca. Nous y étions allés 10 ans plus tôt et je suis étonnée de voir les boutiques et les restaurants qui inondent la place : le marketing a gagné le quartier du Caminito. Mais les couleurs sont toujours aussi chatoyantes.
 
 
Bande son recommandée pour ces photos : Desaparecido de Manu Chao
Puis nous rentrons assez tôt car la nuit va être courte. Nous devons nous lever à 2H pour prendre notre avion à 4H40 pour Ushuaia.

Le dimanche 27 aie aie aie, c’est dur de se lever en plein milieu de la nuit, mais, nous sommes tous motivés par le fait de retrouver Lionel et Natalia.
Les enfants et moi ne voyons rien du vol : nous dormons tout du long. Mathieu lui, le pauvre, ne dort jamais dans les transports.
A notre arrivée, nous attendons les bagages et avec Nina nous nous faisons la même réflexion : c’est la première fois que quelqu’un nous attend à un aéroport et vient nous accueillir.
C’est chouette, ça fait du bien. Et assez vite on aperçoit Lionel qui dépasse tout le monde d’une tête (et d’un bonnet) !! Les enfants sont aux anges et nous aussi.
C’est parti pour notre périple au bout du monde.
Nous rejoignons Natalia chez eux et nous fêtons nos retrouvailles autour d’un bon petit déjeuner.
Puis une autre surprise attend les enfants chez Lio, un colis que leur tante Christine leur a fait parvenir. Ils sont émerveillés de retrouver les magasines que nous achetions de temps en temps avec les petits jouets plastiques à durée de vie limitée. Des bonbons, des dessins de leurs cousins et une carte postale chacun de leur tante.
 
Ils se sont donc enfermés avec tout ça dans la chambre la haut et on ne les a plus vu pendant 2 heures. Nous avons donc laissé les enfants à Natalia et sommes partis faire quelques courses.
Puis nous partons tous nous balader et enfin la dent d'Antoine tombe mais on ne sait pas où dans la rue!!! J'explique à Antoine que c'est quand même la classe de perdre sa dent à Ushuaia!!!
Mais voilà maintenant, nous avons des jumeaux vampires ...ou chauve souris!!!
 
Le premier soir nous sommes un peu décontenancés car la nuit tombe vers 23H donc on se laisse assez vite piéger par l’heure qu’il est. La nuit est très courte, le soleil se lève vers 03H du matin.
Donc, il faut bien regarder l’heure avant de décider de se lever et ne surtout pas se fier à la lumière du jour(encore pour vous nos copains les Bruno !!)

Nous vivons à la cool depuis que nous sommes ici : le temps est clément (une vingtaine de degrés), nos hôtes sont cools de nature.
Nous suivons avec Lionel et Natalia les aventures politiques de l’Argentine. Il y a environ 3 semaines, l’argentine a changé de président : le candidat du parti de Christina Kirchner, ancienne présidente du Fronte para la Victoria (une perroniste de gauche) a perdu les élections au profit de Mauricio Macri (ultra libéral).
Nous savions que Lionel et Natalia étaient au 36ème dessous suite à cette actualité politique mais nous avons compris depuis que nous sommes ici un peu mieux pourquoi.
Kirchner a mis en place des mesures accélérant l’égalité homme/femme, favorisant l’industrie nationale, favorisant aussi la vie des argentins en rajoutant quelques jours des vacances… bref des mesures mettant l’Argentine dans le rang des pays où il fait bon vivre. Tout cela dans la plus grande démocratie et dans le dialogue social. Le taux de chômage est d’ailleurs très faible, autour de 5%.
Et Macri arrive. Il est un président sponsorisé par les médias et par des lobbyings industriels argentins. Il apparaît comme une marionnette qui vend des rêves de changement au pays. Et tout le monde a envie de croire aux promesses, même les plus folles et votent donc pour ce Georges W Bush Jr en herbe.
Depuis sa nomination, Macri a besoin de défier les règles de la Constitution pour gouverner comme ses sponsors l’exigent. Donc pour se faire il publie 30 décrets d’urgence et de nécessité pour parvenir plus rapidement à ses fins qu’une révision de la Constitution.
Alors que fait-il ? Il dévalue la monnaie drastiquement entrainant une hausse de 40% des prix des produits alimentaires.
Une telle dévaluation a des conséquences désastreuses sur les classes les plus modestes. Toutes les économies de ces gens mis de côté grâce à la sueur de leur front se voient divisées par 2 à peine quelques jours après l’arrivée de Macri.
Plus problématique et symptomatique de la mise en danger de la démocratie en Argentine, Macri censure les médias. Et pour cause, un des ses plus grand sponsors est Clarin, grand groupe monopolistique détenant 90 % des médias du pays que l’ancienne présidente avait tenté de dissoudre.
Et tout cela ne fait que commencer puisque ces mesures ont été prises en 3 semaines de temps. Lionel et Natalia avaient par exemple anticipé la dévaluation et acheté des biens avec leurs économies. Mais encore faut-il être éclairés pour avoir la présence d’esprit de le faire.
Dans ces cas là, j’imagine toujours mes parents qui ont beaucoup travaillé et mis des sous de côté pour nous permettre d’étudier comme il faut (papa, maman une parenthèse ne suffit pas pour vous dire à quel point vous êtes des gens admirables !!)!! Dans un régime comme celui là, ils auraient beaucoup perdu.
La situation de la démocratie argentine est donc inquiétante et en écoutant mes amis je compatis vraiment avec leur désarroi de voir ce beau pays gouverné par un Berlusconi.

Le lundi 28, c’est la reprise de l’école. Les enfants et moi, on se lève vers 08H30 et nous attaquons les cours vers 09H30 pendant que les 3 autres roupilleront jusqu’à 11H (nan mais !!). Reprise en douceur.
 
Puis nous partons l’après-midi à la plage. Avec Natalia car Lionel travaillait.
Alors là attention : c’est pas la plage comme on a pu vous la montrer en photo précédemment. Rien à voir!!! C’est une mer dans laquelle on ne se baigne pas, sous risque de perdre ses 2 pieds. L’eau est gelée et la vue sur les monts enneigés créent un panorama fantastique mais pas pour barboter !!!
On passe un super moment à jouer au ballon avec les enfants sur un panorama de bout du monde. 

Le mardi 29, petit rituel de classe le matin. Les révisions s’achèvent et nous commençons à aborder de nouvelles notions. Après la classe et le déjeuner nous avions prévu d’aller faire une belle balade de 4 heures environ juqu’à la Laguna Esmeralda. Au moment de partir, je fais l’inventaire de nos blousons…il manque celui de Romeo. Merdeeeeee !
Nous visionnons les photos de la veille et retrouvons l'endroit où, à peu près, le manteau s’est échappé de la taille de Romeo.
Nous y retournons mais bien sûr sans grand espoir. Et on a bien fait de ne pas avoir d’espoir car aucune trace de la parka North Face de Romeo.
Et voilà un objet de plus de perdu. Effectivement, Jean a raison, au rythme où nous allons nous reviendrons à Paris à poil !!!.
Après ces péripéties, il est bien sûr trop tard pour aller à la lagune donc nous optons pour une autre balade faite 10 ans plus tôt avec Lionel. Et cet endroit m’est effectivement familier. Ca va ma mémoire fonctionne encore bien : ouf !
A mi chemin, nous nous arrêtons boire le café et le maté, gouter et nous repartons aéré et envouté par les paysages magnifiques.
Et le soir Mathieu, Lionel et Antoine nous offrent une petite danse dans le rythme (ou presque)

Le mercredi 30 : c'est une journée dédiée à l'école et au shopping forcé : beurk.....
Ecole le matin et recherche de parkas imperméables l'après-midi. RAS donc!!
Et oui même en tour du monde, on n'échappe bien sûr pas aux corvées!!!
 
Mais ma priorité c'est bien sûr de trouver un café avec du WIFI pour vous donner enfin de nos nouvelles. Chez Lionel et Natalia, nous avons très peu de WIFI.
C’est aussi pour ça que j'écris de manière un peu plus espacée.
Bon quoiqu’il en soit, je pense que vous êtes bien occupés à préparer votre réveillon donc je suis sûre que vous ne m’en tenez pas rigueur !!
Mais j'ai noté ce matin le mail de nos amis les Cros qui étaient inquiets du fait des inondations au Brésil et au Paraguay et qui nous ont envoyé un mail pour s'assurer que nous allions bien.
Marion, Fabrice : vous êtes choux!! Et je sais que s'il nous arrivait une bricole( toute petite je touche du bois) on pourrait compter sur vous pour déclencher les recherches...par contre je ne sais pas si vous les lanceriez dans le bon pays...ahahahah (gros bisous)

Sandrina et son dernier article de l'année 2015(peut-être)!!!!!

jeudi 24 décembre 2015

Argentine, J1 à J4 : d'Iguazu à Navidad en passant par l'anniversaire de Mateo

Lundi 21 au jeudi 24 décembre
Dès le lundi nous partons à la découverte des chutes côté argentin.
Nous arrivons et nous apprenons que les passerelles qui surplombent la Garganta del Diablo sont fermées. Quelle déception!!! Ce sont les chutes principales et le point de vue était immanquable.
Mais ouf qu'ils les ont réouvertes en début d'après-midi. L'expression "ouf que" est très souvent utilisée dans la famille. Elle nous vient de nos 3 enfants et comme nous la trouvons très explicite, Mat et moi l'utilisons aussi!!
Nous appelons le taxi avec qui nous avions rdv à 15H pour retarder l'heure de départ à 17H.
Nous passons une journée bien remplie : nous marchons sous un soleil de plomb mais heureusement les chutes sont de formidables brumisateurs naturels.
Et nous en reprenons plein les yeux.
Nous marchons vers la Garganta del Diablo nous épargnant ainsi 1H30 de queue par le petit train. Et nous arrivons aux passerelles. On se dit d'ailleurs avec Mathieu que le chemin touristique est extrêmement bien fait. Les passerelles sont parfaites pour profiter du panorama même à l'intérieur de la chute. L'infrastructure maximise vraiment les sensations lorsqu'on se retrouve en plein coeur des chutes.
Ce sera vraiment le clou du spectacle!!!
Dans ce cadre magique, nous en profitons aussi pour filmer une partie de nos exposés sur le Brésil.
Le reste de l'exposé sera filmé au bord de la piscine de notre hôtel!!!
Après cela nous faisons le sentier inférieur qui nous rapproche un peu plus de la mouillade.
Puis nous regardons notre montre et il est 16H30. Or nous devons nous dépêcher de rejoindre l'entrée ou le chauffeur de taxi est venu nous chercher.
Nous y sommes à temps mais nous attendons 10 puis 20 et au bout de 25 minutes nous essayons de le joindre pour savoir ou il en est.
Après plusieurs essais, nous décidons de partir avec un autre taxi. Les enfants nous suppliaient de rentrer à l'hôtel pour profiter de la piscine.
Sur le chemin du retour en taxi Mathieu interpelle le chauffeur en lui demandant si l'heure affichée dans le véhicule, c'est-à-dire 16H30 était la bonne heure.
Alors en fait, quand vous êtes à Iguazu et que votre Iphone se règle automatiquement à l'heure du pays cela peut poser des problèmes (hein les Mamino Bruno : ça c'est surtout pour vous). En effet dans le parc d'Iguazu vous êtes tantôt au Brésil, tantôt en Argentine. Nous apprendrons a posteriori que l'opérateur téléphonique brésilien prédomine dans le parc et donc l'heure du téléphone de Mathieu s'était mise à l'heure brésilienne!!! Notre chauffeur de taxi n'était donc pas du tout en retard, c'est nous qui nous étions trompés d'une heure et qui avions donc une heure d'avance!!!
Mais tout est rentré dans l'ordre, nous avons pu profiter de la piscine tout en ayant réussi à joindre le chauffeur à qui on posait un lapin.
Le mardi, la journée est consacrée aux devoirs et à la piscine. Et les vacances scolaires des Ferrara Peltre commencent donc officiellement. Nous avons annoncé aux enfants qu'ils seraient en vacances du 23 au 27 décembre (inclus : je suis royale).
C'était important d'officialiser un break : tout le monde est ravi, les enfants et moi aussi!!!
Et mercredi 23 décembre, Mathieu se fait réveiller en fanfare par ses 3 enfants sous prétexte qu'il gagne encore une année à son compteur!!!
C'est son anniversaire, 38 ans et j'en profite pour vous remercier pour les messages, photos ou vidéos que vous nous avez envoyées.
Même notre famille italienne a eu une gentille pensée pour Mathieu : grazie a tutti, tantissimi baci!!
Ces choses là résonnent dans nos coeurs encore plus intensément car nous sommes loin!!!
Malika, tu t'es encore plantée d'un jour : ahahahaha : ne change rien!!!!!!
Nous passons donc les 38 ans de mathieu à Puerto Iguazu puis en vol pendant 2 heures puis à Buenos Aires.
Et quoi de plus folklorique que de fêter cet anniversaire dans une maison de tango!!! Nous passons une excellente soirée : le tango c'est trop beau.
Bon y a pas de photos parce qu'on avait oublié notre appareil photo!!!
Et puis après l'anniversaire de Mathieu comme chaque année il y a la journée du réveillon de Noel.
Aujourd'hui, on se réveille sous un soleil éclatant et nous partons faire quelque chose d'exceptionnel : un centre commercial...un 24 décembre!!!
Nous avions encore quelques bricoles à acheter. On en profite pour se prendre en photos devant Evita..
Bon on sait qu'on est le 24 décembre, c'est écrit sur l'IPHONE. Mais rien ne nous permet de nous sentir dans l'ambiance : toujours aucune déco dans la rue. Le seul indice qu'un truc type fête se trame c'est qu'il n'y a pas beaucoup de monde dans les rues et que la ville semble au ralenti comme un dimanche!!!
L'autre truc qui nous ramène à l'ordre aussi ce sont nos enfants qui parlent de la livraison du Père Noel avec avidité.
Cette année je les comprends encore plus que d'habitude : ça fait 4 mois qu'ils s'amusent avec les mêmes Playmobil/Légo. Parfois ils regardent leurs jouets avec un petit air de raz le bol.
Les cadeaux du Père Noel cette année devrait avoir encore plus de valeur.
Donc je n'ai pas l'impression que je vais fêter Noel mais un autre évènement festif.
Parce que quand pour un même évènement, on change le cadre, le climat et l'entourage et bien finalement ce n'est pas le même évènement.
D'ailleurs Nina a eu un petit coup de calgon : sa famille lui manquait. Elle aurait voulu faire l'aller retour en France juste pour le réveillon de Noel.
Cette petite est une tribale comme moi : elle a besoin d'être entourée de toute sa famille et plus il y a de monde et plus il y a de bruit et plus les festivités durent longtemps plus elle aime.
Tout ça pour vous dire que ces quelques jours, vous nous manquez plus que d'habitude.
Bon on va devoir se consoler en allant se gaver de fantastiques steaks argentins!!

Et pendant que vous êtes en train de vous gaver de dinde aux marrons, on a quelques mots pour vous!!!
  
Sandrina

mardi 22 décembre 2015

BILAN BRESIL

Bon ! c’est l’étape pas du tout programmée, qui en fait une étape tout à fait géniale.
Au départ, je l’avais intégrée dans le voyage, mais pour faire Belem / Manaus en bateau, puis (mais ça c’était plutôt de l’ordre du phantasme), rejoindre Quito, toujours par voie fluviale, tel Mike Horn (à ce propos, t’as fini son bouquin mon Lélé ?). Mais je me suis vite dit que faire 3 jours de bateau, dormir dans des hamacs, collés les uns aux autres, avoir des enfants tournant en rond sur un pont de 50 m2, ça risquait d’être difficile (et je ne parle même pas des moustiques…). Donc, bye bye le Brésil. 
Nina m’en voulait car son rêve c’était d’aller à Rio, je sais pas trop pourquoi, le mondial de foot sûrement, aussi Romane qui devait en parler pas mal. 

Alors quand Sandrina a suggéré en Bolivie d’aller goûter aux plages brésiliennes…Bon, c’est au détriment d’un autre joli coin prévu au programme : la belle argentine Salta. Mais je n’ai pas trop résisté. Au diable l’altitude, les montagnes et les ponchos, et vive la chaleur, la mer et les strings brésiliens !

Nos attentes, sans trop avoir exploré les guides :

-       - Rio, son Christ Rédempteur, Copacabana, la rencontre avec nos alter-ego les Mamino-Bruno,
-       - Les cascades et toboggans naturels, 
-       - Les chutes d’Iguazu (déjà prévues au programme argentin)

Bilan

Tudo bem !! On a adoré cette étape. D’abord parce que rien n’était prévu, donc tout était une vraie découverte. Bon, Paraty sous la pluie, c’est pas gégé, mais la vraie pépite fut Rio. Ce n’était vraiment pas une ville qui me faisait triper à Champigny, mais là…. Après l’austérité andine, ce fut la douceur de vivre. L’appart où nous logions, pas loin de la plage, lumineux, spacieux, a bien aidé à s’y sentir zen. 
Ici, fini le spleen des enfants (et des adultes), bonjour le bronzage, les sauts dans les vagues, la chaleur permanente, le sport à gogo. Bref, de vraies vacances dans ce tour du monde (ça fait bizarre de dire ça non ?). Et puis la découverte d’Angelina, de Perle, Lily-Rose, Laetitia et Frédéric, nos alter-egos. Vraiment heureux d’avoir pu les rencontrer là-bas, des partager nos expériences, de voir les enfants s’amuser ensemble. Bref, une belle rencontre. 

Donc, ce qui nous a plu, nous a marqué : 
-      - le Christ évidemment…Sandrina est fan, vraiment fan, ensorcelée, amoureuse même !
-      - les kilos : ces restaus basés sur le système du poids ; tu pèses ton assiette et tu payes. Et ces kilos ont tous des buffets gigantesques avec des viandes terribles, ummm on était fan avec les enfants, on se disait que Pépine aurait adoré aussi ;
-      - Copacabana : sa plage, son fort et son petit café ;
-      - le toboggan près de Paraty, et mon Romeo qui s’éclate comme un fou ;
-      - la nuit passée à Ponta Negra, et sa plage avec ses airs de Robinson.
-       La reprise du footing le long de la plage. Trop bon. 

Les flops : 
-      - Paraty sous la pluie (et ses moustiques…arghhhh)
-      - à part ça ? bien rien. 

Conclusion : Rio ! on reviendra, c’est promis !

Allez, une petite synthèse en photo et musique. Pour vous donner envie d’y faire un tour. La première musique est une spéciale dédicace à Lio et Natalia, qui ont vu de nombreuses représentations de ce morceau lors des ballades avec les enfants. La 2eme musique est de circonstance, vous comprendrez…



Mateochhe.

lundi 21 décembre 2015

Brésil, J 17 à J22 : Fin de l'étape Brésil en apothéose

Mercredi 16 au dimanche 20 décembre

Mercredi, c'est notre dernière journée à Rio. On a tous les 5 un peu l'humeur des fins de vacances!!
Pourtant on sait ce pour quoi nous partons mais on connait aussi le prix à payer : 24 heures de bus.
Donc pour ce dernier jour, on profite de la plage et on fait les bagages car nous reprenons l'itinérance : en effet, en une semaine nous allons bouger dans 3 lieux différents et tout cela en changeant de pays.
Jeudi, 11H15 nous mettons les pieds dans le bus qui doit nous conduire aux chutes d'Iguazu côté brésilien. Je me rends assez vite compte que le confort est bien inférieur de ce que nous avons pu avoir en Bolivie. Je sens que la nuit va être pourrie.
Les 2 première heures passent assez vite, c'est les suivantes qui ont été longues.
Mais point de lamentations (même si effectivement la nuit a été pourrie) car 24H après nous finissons par arriver à Foz Do Iguaçu.
La ville est plutôt moche. Nous nous installons dans la pousada que nous avions réservée et les enfants vont directement se baigner, car l'incontournable vu la chaleur, c'était une pousada avec piscine. Nous prévoyons de faire le parc des Carataras et les fameuses chutes le samedi.
Oui mais le samedi on se réveille sous une pluie battante.
Aie!!! les hôtes de la pousada font des recherches sur les précisons météo et nous en concluons que la journée va être pourrie.
Nous décidons avec Mathieu que c'est trop risqué de se gâcher le plaisir des chutes à cause de la pluie battante et nous remettons au lendemain.
Je négocie avec les enfants qu'à la place il y aurait classe toute la journée mais en contrepartie nous pourrons regarder tous ensemble Harry Potter 4 et finir la soirée en beauté en commandant des pizzas.
C'est gagné, voilà le programme de notre samedi changé.
Et nous avons bien fait. Déjà après 24 heures de bus, il n'y avait pas de mal à se poser un peu et surtout nous travaillons beaucoup mais nous renouons aussi avec une activité normale dans une famille : soirée DVD!!
Nous avons tous apprécié ce moment "normal"même si Voldemort les aura réveillé chacun leur tour une fois pendant la nuit (et heureusement qu'on dormait tous les 5 dans la même chambre cette fois ci!!!). Puis finalement nous partons dîner à l'extérieur pour nous aérer un peu et aussi parce que c'était notre dernière soirée en territoire brésilien.
L'occasion de se dire que nous aurions été fous de ne pas faire un tour du côté du Brésil. Et l'occasion pour Nina de philosopher devant sa pizza.
Nina un peu plus tôt dans l'après-midi avait réussi à avoir 4 de ses copines qui étaient ensemble via skype. Et Nina nous dit "en fait, c'est vraiment super de partir en tour du monde comme ça, ça permet vraiment de se rendre compte à quel point on tient à sa famille et à ses copines".
Elle nous a scotché la minette sur cette remarque. Et je me dis que peut-être elle se redira cela plusieurs fois au cours de ce voyage (et au cas ou je l'inciterai). Ce qui lui permettrait de réaliser sur le moment à quel point on a de la chance. C'est bien de réaliser les choses a posteriori : c'est déjà ça. Mais c'est quand même mieux de les réaliser sur le moment.
Après ces 3 phrases de philo autour du carpe diem, nous partons nous coucher car le lendemain un grand moment nous attend.
Le dimanche c'est donc notre rencontre avec l'une des 7 plus belles merveilles naturelles du monde : les chutes d'Iguazu!.
On a bien fait d'attendre un jour car ce dimanche matin : point de pluie et la promesse d'une journée sereine.
Je crois qu'il n'y a pas trop de mots pour décrire l'effet saisissant que vous font ces chutes quand vous vous retrouvez face à elles.
Tout d'abord elles sont impressionnantes par leur nombre : car en plus de la chute principale (la Garganta del Diablo, ouuuuhhhhoouuu, tremblez!!!), il y a en tout 275 cascades qui s'étalent sur 3 km de long (enfin c'est ce que disent les guides). Imaginez aussi le bruit sur le site : on ne s'entend bien sûr pas parler.

Pour contempler ces chutes, nous avons fait le sentier touristique qui longe les chutes puis qui nous projettent au coeur des chutes grâce à une passerelle. Et bien sûr les projections de gouttelettes vous rincent et vous trempent pour toute la journée.
Le panorama est spectaculaire et la force de l'eau est impressionnante.
   
après le point de vue au coeur des chutes. Mathieu et Romeo ont préféré tomber le T-shirt

Avec Mathieu, comme on ne se trouvait pas assez mouillé, nous rajoutons à notre exploration des chutes une virée en zodiac pour les voir et se faire mouiller de plus près!!!
Ca nous coûte cher mais nous avions la certitude avec Mathieu que ça allait être de l'argent bien placé.
Et quel moment génial nous avons passé avec les enfants. Déjà on est tous les 5 fans des bateaux qui vont vite et qui mouillent (parce que ceux qui vont lentement nous donnent mal au coeur) : donc là c'est le pied. Et puis vue d'en bas, c'est encore plus incroyable.

 



Nous vivons un moment unique je crois et je me souviens avoir dit à Antoine en marchant : "Dis donc mon bonhomme, tu te rends même pas compte à quel point ce que tu vas voir est énormissime et à quel point on a peu d'occasions dans une vie de vivre cela!!
Les chutes côté brésilien c'est déjà incroyable et il parait que côté argentin, c'est encore mieux : ça promet!!!
Mais la journée ne se finit pas là, nous repartons des chutes ravis, repassons à notre hôtel récupérer nos bagages car nous partons en taxi en Argentine.
Je vous rassure on part en taxi car la frontière argentine est à quelques kilomètres seulement.
Le chauffeur de taxi nous arrête sur un pont à quelques pas des douanes et nous prend en photo avec la moitié de nos corps au Brésil et l'autre en Argentine.
 
Et dans le fond de la photo, on peut apercevoir le Paraguay. Nous sommes effectivement à un endroit qui s'appelle les "tres fronteras" : les 3 frontières entre Brésil, Paraguay et Argentine.
Nous arrivons donc en Argentine et nous reperdons une heure par rapport à la France.
Donc nous avons dorénavant 4 heures de moins que vous.
Et nous arrivons à notre hôtel tenu par un français qu'on capte de suite versus son accent quand il parle espagnol. Puis on va ausculter la piscine et nous tombons sur des français. Nous avons donc un vague sentiment d'être dans un environnement familier dans un endroit que nous découvrons pour la première fois.
Le programme des 2 prochains jours : les chutes bien sûr mais ça je vous raconterai la version argentine plus tard.
Sandrina