vendredi 26 février 2016

Thailande, J2 à J4 : La joyeuse troupe visite Bangkok!!!!!

Mardi 23 février :
Je me réveille avant tout le monde, dans le silence, et je profite pour partager avec vous, à travers le blog, nos retrouvailles. Je suis pressée que tout le monde se réveille et comme d'habitude, Toutoune ne tarde pas à me rejoindre avec Gaetan. Sauf que là, Alexandre (alias Toutoune) a l'air extrêmement fatigué.
Gaetan qui s'est couché la veille avec 39 de fièvre est de nouveau très fiévreux ce matin.
Je renvoie Alex au lit pendant que je m'occupe du petit gars : avoir de la fièvre quand il fait 30 degrés c'est vraiment pénible. Puis au fur et à mesure, la maison s'anime. Nous petit déjeunons tous ensemble : que c'est agréable.
Et les enfants se délectent de leur petit déjeuner à base de Savane, madeleines St Michel, Petit prince ramenés par leurs tante!!!!!
                                                             Il n'est pas mignon mon 
                                                                                Shaolin à serrer son savane???
Rien n'a changé, j'ai l'impression de les avoir quitté la veille.
Nous trainons, discutons et Alex et Stef décident d'aller à l'hôpital pour Gaetan qui est le moyen le plus sûr de trouver un médecin. Pendant ce temps là, les 8 autres partent en promenade pour la première fois dans Bangkok avec l'idée de retrouver une autre joyeuse bande : Richard, Stéphanie ainsi que Charlotte et Romane. Nous partons en métro aérien vers le quartier des centres commerciaux.
C'est un endroit manichéen : un paradis pour les accrocs du shopping ou un enfer pour eux qui en ont horreur. Milène en voyant le potentiel de boutique a les yeux qui brillent, ou peut-être est-ce parce que l'intérieur du shopping center est climatisé!!!! Nous finissons par retrouver nos amis devant l'entrée de l'un d'eux.
Nina retrouve sa grande copine Charlotte, les 2 filles s'embrassent et s'enlacent chaleureusement : elles se sont manquées ça se voit!! C'est un moment émouvant.

Puis nous partons en taxi, bien optimisé, déjeuner dans l'appartement qu'ont loué Richard et Steph avec leurs amis.
 
Il y a en tout 9 enfants!!! Je vois les nôtres parfaitement épanouis de retrouver un joyeux bazard!!!
Et ensuite, les 18 que nous sommes partent à la découverte de la ville en optant pour la méthode improvisée. Alexandre nous a rejoint mais Stefania est restée avec Gaetan pour permettre au petit de se requinquer.
Nous prenons le bateau taxi, extrêmement typique pour nous rendre vers un marché aux fleurs qui n'a pas vraiment d'intérêt. Mais nous nous perdons dans les rues de ce quartier et nous nous promenons tous ensemble avec des arrêts dans les nombreux temples qui jalonnent notre chemin.
 Et voilà l'ambiance!!!!!
C'est un moment extrêmement agréable et un peu surréaliste après 6 mois de séparation.
Après ces nouvelles retrouvailles, nous repartons de notre côté en bateau qui nous offre un splendide coucher de soleil puis en Tuc Tuc retrouver Stefania et Gaetan.
 
                                                                            Non on ne les connait pas eux derrière!!!
 
Nous dinons tranquillement à l'auberge avant de partir nous coucher, tous rincés par les décalages horaires.

Mercredi 24 février :
C'est une journée qu'il faut optimiser car le lendemain nous partons déjà pour Ayuttaya.
Il fait une chaleur lourde et étouffante. Nous partons cette fois-ci au complet, tous les 11 direction le palais royal. Sur le chemin qui mène au Palais la chaleur me fait tourner la tête et je fait une pause avant de voir 36 chandelles. Il y a beaucoup de monde qui se dirige vers le palais mais nous réussissons à l'entrée à tomber sur Richard et Steph!!!!Et nous voilà du coup 21 à rentrer dans le palais doré : autant vous dire que nous sommes une goutte d'eau dans l'océan car il y a un foule démentielle.
L'entrée jusqu'au palais se mérite!! Il faut avoir les jambes et les épaules couvertes pour rentrer dans le temple (sympa : c'est pas comme-ci il faisait 40 degrés!!) donc en fonction de votre tenue vous êtes invités à aller emprunter des vêtements moyennant une caution. La majorité d'entre nous se retrouvent rhabillés. Ensuite nous partons acheter les tickets et 30 minutes après et après plusieurs bains de foule nous nous retrouvons tous à l'intérieur.

Bien sûr, le grand groupe que nous sommes ne tardent pas à se disloquer et des sous groupes partent dans diverses directions apprécier les trésors de ce palais.
Ce qui frappe c'est l'immensité de ce palais chargé de dorures en tous genres et flambant de mille feux avec des nuances jaunes, oranges, rouges. C'est absolument chatoyant!!
 
Nous apprécions plus ou moins le lieu. De mon côté, je suis étouffée par la chaleur et je recherche le moindre coin d'ombre et je suis stressée par la foule et par le fait de perdre un enfant. Donc mon regard se porte moins vers les dorures que vers les petits qui sont avec moi et que je ne lâche pas d'une semelle.
Nos petits, d'ailleurs, semblent être la coqueluche des locaux qui s'amusent à se faire prendre en photo avec nos enfants.
Au début ça les surprend mais ils se font assez vite à leur succès:-)
 
Après le palais nous déjeunons vers 15H : nous avions tous besoin de faire le plein d'énergie avant de repartir vers l'embarcadère où nous souhaitions faire une heure de navigation dans les canaux.
Après la visite du palais, naviguer une heure à l'ombre du auvent pour découvrir la ville d'une autre manière était un choix judicieux!!!
 
Nous passons un moment délicieux à observer les maisons qui jalonnent les berges des canaux. Nous sommes surpris de voir à quel point parfois le délabrement cottoie les immeubles flambant neufs. Les contrastes sont assez saisissant.


Enfin, le bateau nous redépose à l'embarcadère vers 18H et nous partons vers le marché asiatique que nous avait conseillé le proprio de l'auberge. Nous arrivons, en réalité dans un énorme centre commercial à ciel ouvert qui n'a absolument aucun intérêt mais nous y dînons et permettons aux enfants de faire tous ensemble du quad avant qu'ils s'éteignent, épuisés par leur journée bien chargée.
 
Mais les parents aussi sont épuisés.
La journée a été très dense et c'est la première fois que je ressens de la difficulté à absorber le décalage horaire. Je me couche avec un sentiment d'épuisement quand...Romeo se met à vomir.
Et ça y est, notre première maladie depuis le début du voyage est déclarée... Le pauvre passe sa nuit aux toilettes et finit par s'endormir à 3H jusqu'à 7H. Dur dur, la nuit a été épuisante. Et le pauvre bonhomme est vraiment mal en point.
J'utilise donc enfin l'énorme trousse à pharmacie que nous avions ramenée pour le voyage d'un an et qui jusque là n'avait pas été de grande utilité!! Heureusement sa maladie est fulgurante et ne durera que 24 heures.

Jeudi 25 février:
"Je suis malade aujourd'hui :J'ai vomi tout s'que j'avais à mangers." voilà ce qu'a écrit Romeo pour témoigner de ses galères.
Nous arrivons au petit déjeuner épuisés. Pourtant il faut s'activer car nous devons rendre nos chambres d'hôtel et préparer nos valises pour le départ de Bangkok vers le Nord puis vers le Sud.
Nous traînons tout de même un peu pour permettre à Romeo de se requinquer.
 
Nous finissons par quitter l'hôtel à 15H pour aller récupérer un van qui nous emmène en 1H30 à Ayuttaya.
Le voyage se passe bien : Romeo n'est pas trop malade et semble même commencer à aller beaucoup mieux.
 
Nous arrivons à l'hôtel que j'avais réservé via Booking et là mauvaise surprise!! J'avais réservé une chambre familiale pour 4 et un appartement pour 7. Or, pas d'appartement mais un dortoir avec un enchevêtrement de lit. On ne peut à peine poser les pieds entre les matelas et bien sûr nos bagages ne rentrent pas dans la chambre.
Le dragon se met de nouveau en mouvement et je finis par régler cette tentative d'escroquerie!!! Nous finissons dans 3 chambres normales avec salle de bain et toilettes et heureusement car la ronde des maladies ne faisait que commencer.
Nous rencontrons à notre hôtel une française de Paris 13ème qui voyageait seule et nous l'invitons à partager notre dîner.
Et comble du bonheur, le restaurant proposait des pizzas, des pâtes... De quoi couper un peu avec le riz et autres poulets en sauce (hum hum et cela ne fait que commencer..).
A bientôt pour la suite de nos aventures...
Sandrina

lundi 22 février 2016

Thailande, J1 : Enfin nos retrouvailles !!!!!

lundi 22 février : 
Ahhh, comme nous l'avons attendue cette journée tous les 5. Nous nous réveillons pour la première fois à Bangkok dans l'auberge où toute la joyeuse troupe va passer quelques jours. Au petit déjeuner nous avons encore du mal à réaliser que dans quelques heures nous allons retrouver une partie de notre monde.
Nous partons nous promener assez tardivement, nous accusons tout de même le coup du décalage horaire et des 2 dernières nuits tronquées que nous avons passées.
Sur notre chemin, nous croisons un coiffeur, comment dirais-je, hmmm typique!!! Je venais de dire à Mathieu qu'avec cette chaleur il fallait absolument qu'on coupe les cheveux des garçons.
Je propose aux garçons de se faire ratiboiser et comme d'habitude, Romeo qui n'a jamais froid aux yeux et qui crevait de chaud, accepte tout de suite ma proposition. En plus, me dit-il il est trop mignon ce papi coiffeur!!
Pendant ce temps là, Antoine craintif observe le vieux coiffeur rasé son frère et me dit : "mais maman dit lui au coiffeur qu'il coupe trop court!! Après Romeo il va être tout moche!!!" puis il conclut en disant : "Bon ben moi je vais plutôt attendre la France pour me couper les cheveux!!".
Bon visiblement le Tonio n'était pas chaud pour confier sa bobine à ce vieux coiffeur trop mignon!!
De son côté, Romeo est satisfait de sa coupe de moine shaolin!!
 
Tout est parfait. Nous attrapons un taxi et tous les 5 excités partons à l'aéroport rejoindre notre troupe.
L'attente est infernale.
Bien sûr dans ces cas là, toute les silhouettes nous font penser à Toutoune, à Milène, à Salomé... Nina me dit qu'ell a mal au ventre d'excitation puis elle me crie : "Maman ça y est je viens de voir Tata Milène et Salomé"!!
Cette fois-ci, c'était la bonne!! La scène devait être comique pour les spectateurs alentours de voir ces 11 personnes se sauter dans les bras, pleurer, rire, s'embrasser, se resserrer et pleurer à nouveau!!!
Il y a plein de fois, où j'ai eu la chance dans ma vie de connaitre des moments de plénitude. Celui-ci, comme celui des retrouvailles en septembre avec mes parents en sera un mémorable.
Bien sûr il n'y a pas de photos car nous avions tous les bras chargés d'émotion!!! Mais je crois que vous réussirez à visualiser, sans images, ce grand moment.
Alors a ces retrouvailles il manque quand même, ma meilleure amie, Stéfania qui arrivera 5 heures plus tard.
Nous partons vers l'hôtel se réinstaller, passant de 5 à 10. Milène déballe la quantité incroyable de gâteaux qu'elle a ramené à ses neveux : des savanes, des petits princes, des granolas, des madeleines, du nutella... Une quantité hallucinante et les enfants en ont les yeux ébahis. Puis viennent les cadeaux des mamies, de nos copains, les lettres et messages des maitresses qui nous suivent si gentiment avec leur classe.
Merci beaucoup pour toutes ces attentions adorables qui nous ont tous énormément touché!!!
Quand même, à un moment donné j'ai pris le temps de prendre mon téléphone pour immortaliser nos retrouvailles.
Voilà notre bonheur
Sandrina

dimanche 21 février 2016

BILAN NOUVELLE ZELANDE

La Nouvelle Zélande…pourquoi diable ce pays si lointain ? Eh bien je crois que la première raison, c’est justement parce qu’il est si loin. Et pour ses paysages évidemment. Chaque documentaire était un réel plaisir, des images plein le cerveau, des envies de tout larguer, et d’aller marcher…Ce pays était un fantasme…

Alors, de même que les couleurs rougeoyantes des érables canadiens, de même que les inébranlables assemblages incas, de même que nos copains Ushueiens, la Nouvelle Zélande constituait une étape incontournable dans notre périple.  

Alors, quelles étaient nos attentes ? Eh bien, des paysages fantastiques, de grands espaces, une nature brute, de la liberté.
On a vécu tout ça, et bien plus encore. 

D’abord, les paysages. Ce qui m’a surpris sur cette île, c’est la diversité des panoramas dans un….tout petit mouchoir de poche (largement deux fois plus petit que la France). Et ça, dès la première journée. On s’enfourne dans notre Toyota Aurion et on file un peu au radar vers la péninsule de Coromandel. Et au fur et à mesure qu’on sort d’Auckland, on se retrouve très vite à la campagne, qui ressemble étrangement au bocage normand, avec ses vaches, ses collines verdoyantes, avec tout de même quelques espèces végétales qui nous rappellent que nous ne sommes pas loin de la Polynésie. Et puis, au détour d’un virage, nous voici plongés dans les forêts vosgiennes, avec tout de même des arbres beaauuuucoup plus grands. Et en sortant de cette forêt, nous voici immergés dans la jungle vietnamienne, qui débouche sur les côtes bretonnes, un petit air d’Irlande, le ciel et les arbres de la Tierra del Fuego… Incroyable le nombre de tableaux traversés en l’espace de 2 heures seulement. Puis le lendemain, au gré des lacets le long de la côte, des plages polynésiennes, et des pythons rocheux comme on en trouve dans la mer d’Adaman. Puis, quelques jours plus tard, des paysages de fin du monde secs, arides, qui puent le pet faisandé, odeurs qui émanent des entrailles de la terre, celles-ci rejetant en surface ses liquides, aux couleurs surnaturelles. Puis, quelques kilomètres plus loin, on passe dans les Rocheuses canadiennes, des glaciers bruts, des vallées glaciaires alpines, qui se jettent dans une mer turquoise…encore plus loin, un paysage de farwest, des collines arides d’un côté, des lacs bleu profond de l’autre, puis, 3km plus loin, des torrents corses qui creusent la roche encore et encore, pour devenir des gorges cévenoles, mais d’un turquoise plus saturé, et enfin…enfin les fjords norvégiens, des montagnes entaillées par l’érosion millénaire, le mélange de la brume matinale et des premiers rayons dorés qui créent une lumière extraordinaire.
Bref, pour l’être en quête de nature, nul besoin de parcourir le monde, il suffit de battre les flancs de ces îles. 

Quant à la liberté, ouahhh. On ne sent effectivement aucune barrière. Pour peu que tes jambes te portent, tu iras où tu veux. Quelle sensation lorsque que j’ai enfilé mes runnings et suis parti courir au pied du glacier Franz Joseph, j’en avais la chair de poule. Bon, comme mes jambes ne m’ont pas porté bien loin, je me suis vite arrêté. Comme quoi pour jouir d’une liberté absolue, il vaut mieux être en pleine forme. 
Et ce baptême de l’air…question liberté, l’hélico c’est vraiment chouette. J’adore la photo d’Antoine et Romeo que vous verrez sur le petit film. J’ai appuyé un peu par hasard sur le déclencheur, mais ce hasard a su saisir une expression d’incroyable bonheur non ? 

Et ces quelques semaines passées en voiture, à nous faire la popote dans des auberges de jeunesse, à s’arrêter piqueniquer où on le voulait, à faire nos courses dans des big super marchés (moi, dont le kif est de faire les courses le samedi matin à l’Inter du coin – non ce n’est pas antinomique avec la soif de nature), à écouter du Renaud en roulant, à tailler des épées aux garçons à chaque promenade (ça en fait des bâtons dans le coffre…), à s’arrêter dans des aires de jeux incroyables, à jogger au cœur d’une nature intacte, à regarder Harry Potter en famille, à se baigner dans des vagues immenses, eh bien ces quelques semaines ont été une vraie bulle d’oxygène (façon de dire, après tout, on en manquait pas trop depuis ces derniers mois…). 

Bon, vous l’aurez compris, Niouzélande, on a kiffé un max. Nous verrons à la fin du voyage, mais à priori, ce pays figure dans le top 3 de nos faiseurs de bruit. 

Donc, pour résumé, les plus de cette étape : 
- le baptême en hélico au-dessus du glacier,
- la nature et le bleu sous toutes ces nuances (et Dieu sait que Sandrina adore le bleu!!!),
- les playgrounds (faut vraiment que je fasse un post sur les aires de jeux…)
- le musée TePapa,
- la douceur de vivre,
- les baignades dans les lacs, les cascades, les gorges encaissées,
- une virée dans le monde des Hobbits

Les moins (en cherchant bien hein !) :
les moustiques, comme ceux du Machu Pichu. Ils te plombent un arrêt goûter un rien de temps,
- la compagnie Qantas, qui nous a bien pris la tête à notre départ pour la Thaïlande,
- les Kiwis, qu’on n'aura pas vu…Tonio était tout déçu…

Allez, et maintenant, voici en image nos moments, nos paysages, nos sensations les plus marquantes. 



Mathieu

Départ de Nouvelle Zélande le dimanche 21 février : un vaudeville en 10 scènes.

Dimanche 21 février : décidément on n'a pas de chance les 21 de chaque mois!!!


Je vous ai quitté le 20 février au soir, veille de notre départ pour Bangkok. Je vais vous conter notre sortie épique de ce splendide pays qu’est la Nouvelle Zélande qui s’était tellement attaché à nous que j’ai bien cru que nous ne réussirions jamais à en repartir.
Je m’endors un peu difficilement. Je ne suis pas sereine par rapport au vol du lendemain matin mais je ne sais pas pourquoi. D’ailleurs je demande à Mathieu de revérifier les horaires de vol et la date. Je revérifie moi-même de mon côté. Je finis par m’endormir et après une très courte nuit le réveil sonne à 02h et quelques.
Nous nous réveillons assez facilement, tous 5 galvanisés je crois par nos prochaines retrouvailles.
Je fais comme d’habitude un dernier tour des chambres afin de remplir le plus lentement possible l’article 3 de Mathieu sur les objets perdus. Puis j’allais fermer à clé la porte fenêtre du balcon de notre chambre quand je me dis consciemment : hummmm laissons la ouverte on ne sait jamais.
Je laisse les clés des 2 chambres que nous occupions à l’intérieur et claque la porte. Le taxi arrive à 03H05 comme prévu.
Scène 1 : Quand ça commence mal mais ça va encore…
Dès l’entrée dans le hall, je regarde l’écran des départs et je ne vois pas de départ à 06H10. En revanche je retrouve bien mon numéro de vol mais avec un départ à 07H30.
Il est 3H30 du matin, je rouspette en me disant qu’on aurait pu dormir une heure de plus puis nous partons nous enregistrer.

Scène 2 : quand j’ai un problème avec le numéro 142…
Je tends mon téléphone avec mon numéro de référence et le type me confirme bien que le vol 142 part à 7H30. Je lui demande si cela ne met pas en danger notre correspondance à Sydney pour Bangkok. Il me dit que ça passera. De toutes manières la liaison  Sydney – Bangkok est assurée par la même compagnie.
Il se remet à l’ouvrage et nous recherche sur le vol 142. Ca met un peu de temps !!
Aucun Peltre sur ce vol. Je sens la panique qui commence à monter.
En revanche il me dit qu’il nous voit sur le vol 148 qui part à 16H de l’après-midi et que le vol de Sydney à Bangkok est à 19H45.
En somme il était en train de nous expliquer que notre plan de vol était le bon mais avec 10 heures d’écart.
Mais à ce stade, Il ne peut rien faire pour nous, nous devons attendre que le guichet de la compagnie ouvre. Nous allons devoir attendre 30 minutes avant de savoir à quelle sauce nous allions être manger !!!
Nous attendons donc en rogne et passablement angoissés.

Scène 3 : Quand je fais connaissance avec M Abruti-Tire au flanc
Le guichet ouvre enfin et là 2 personnes en face de moi : une femme et un homme qui a l’air pas bien réveillé. Je pris pour que la femme lève la tête en premier mais mauvaise pioche, c’est monsieur qui nous accueille à 2 de tension devant le guichet.
Je lui explique ce qui nous arrive et il me dit qu’il peut rien faire pour nous et que c’est une erreur de Travel Nation.
Nous le savons je lui dit que c’est une erreur de notre agence mais une fois qu’on s’est dit ça, que peut-il faire pour nous arranger ??
Je le rassure sur le fait que Travel Nation va en prendre pour son grade.
Ben, comme ce n’est pas de sa faute, il ne peut rien faire.
Et là je me dis mon Dieu que les entreprises ont encore du chemin à faire sur la culture du service client et du choix de ses collaborateurs.
Je le secoue un peu, je lui demande (ou l’exhorte peut-être) de nous mettre en business pour la peine. Rien, !!!
Dans la série des Monsieur Madame, pas de bol, j’ai pioché M Abruti-Tire au flanc.
Il finit par me dire que le mieux c’est que j’aille au Novotel le plus proche de l’aéroport. Ben voyons ! à 500 dollars la nuit alors que j’avais les fesses bien au chaud dans mon lit avant de faire connaissance avec lui !!!!
Malheureusement je ne peux pas compter sur mes enfants pour faire pitié.
Je ne peux pas jouer du couplet : « regardez, les pauvres chéris sont épuisés, aide-moi… »
Non je ne peux pas faire ça car mes chérubins même à 3H du mat, comme d’hab, ils sont en pleine forme., ils courent partout entre les serpentins  qui guident les files d’attentes (vides à cette heure) qui forment de superbes labyrinthes gradeur nature…
Bon donc nous sommes condamnés à partir dans l’après-midi.
Du coup je repense à la fenêtre que j’ai laissé ouverte….

Scène 4 : Quand nous sommes sauvés par une fenêtre laissée ouverte….
Nous sortons excédés de l’aéroport et nous avons enfin un peu de chance, nous trouvons direct un van pour nous amener pour pas cher à notre motel.
De toutes manières, cher ou pas, c’est Travel qui paiera, croix de bois, croix de fer !!!!
J’explique à Mathieu que j’avais laissé la porte fenêtre ouverte et qu’il peut escalader pour passer sur le balcon et nous ouvrir de l’intérieur. Je suis confiante sur les capacités de grimpeur de Mathieu.
Nous arrivons au Motel et comme prévu, Mathieu réussit l’exploit !!!
Ni vus, ni connus à 05H du mat nous réintégrons nos chambres.
J’envoie un mail au Motel en leur expliquant ce qui vient de nous arriver en 2 lignes et en leur demandant de nous laisser la chambre jusqu’à 11H.
La mauvaise blague se termine par un retour dans nos lits respectifs qui n’avaient pas encore eu le temps de refroidir.

Scène 5 :  quand la nature s’en mêle…
Je me réveille à 09H30 et je vois que Lauredana, ma nièce me demande si elle peut m’appeler. Je lui explique que nous n’avons pas eu notre vol et que nous devons repartir dans l’après-midi.
Elle me dit : « oui j’imagine c’est à cause du cyclone !!! ».
Mais qu’est ce que c’est que cette histoire encore…c’est pas vrai. Je me renseigne auprès de la réception et effectivement il y a un cyclone hyper bien placé entre l’Australie et la Nouvelle Zélande !!!!!
Nous vérifions et notre vol de 16H est bien maintenu mais affaire à suivre…
12H30 arrive et le taxi nous ramène à l’aéroport… Je commence à en avoir un peu marre de ce trajet.
Et cette fois-ci de jour, nous retrouvons notre fameux hall des departures…

Scène 6 : quand ça veut pas ça veut pas !!!
Nous faisons la queue pour nous enregistrer…encore. Vient notre tour, nous posons les bagages sur le tapis et la dame au guichet du check in me pose plein de questions sur notre séjour en Thailande : combien de temps on reste, quelle est la suite de notre voyage.
Moi je croyais qu’elle voulait faire la conversation donc je lui explique gentiment notre road trip : que tout n’est pas encore bien ficelé, que nous ne savons pas encore dans quel ordre on va se déplacer…
Et, elle coupe court à ma litanie en me disant que sans preuve de départ de Thailande, nos ne pouvons pas partir de Nouvelle Zélande. Nous n’avons effectivement à ce stade aucun billet d’avion, ni de train ni de bus montrant que nous ressortons dans les 30 jours du territoire thailandais.
Sur ce je pète un plomb en lui expliquant que je me tenais à l’endroit précis où nous parlons à 03H du matin et qu’aucun de ses abrutis de collaborateurs ne m’avaient précisé ce détail qui a toute son importance . Je hausse le ton et elle m’envoie …. au bureau de Quantas où j’ai eu le plaisir de croiser M Abruti-Tire au flanc quelques heures auparavant.

Scène 7 : Quand je tape le scandale et que je passe derrière le comptoir de Quantas
Je réexplique à cette nouvelle personne que je me trouvais à cette même place quelques heures auparavant à discuter avec son abruti de collègue qui ne m’avait prévenu en rien de cette légère contrainte de preuve de sortie du territoire thailandais.
Elle me répond qu’elle me comprend mais que je dois absolument leur présenter cette preuve pour pouvoir prendre mes 2 vols jusqu’à Bangkok !!! Là je commence à gueuler que c’est du vrai foutage de gueule et demande ce qu’elle propose pour résoudre ce bordel.
Mathieu sort l’ordi et essaye d’acheter en ligne des tickets de bus ou de train mais l’opération s’avère compliquée (1/ il ne parle pas anglais…et tous les sites sont soit en anglais soit en thaï…2/ c’est toujours très simple de chercher un truc vital sur internet avec ce genre de petite pression).
La personne du guichet tente de m’emmener dans une agence de voyage mais ils ne pouvaient pas m’aider. Autre contrainte nous n’avons droit qu’à 30 minutes de WIFI.
Je demande donc un accès à un ordinateur de Qantas. Et voilà que je passe de l’autre côté de ce fameux comptoir que j’ai eu à 2 reprises envie de détruire de colère.
 
Les recherches sont plus rapides avec leur ordi et je finis par acheter des billets d’avion Bangkok-Hanoi pour 300 euros pour nous 5.
De toutes manières je m’en fiche, je vais faire payer Travel.

Scène 8 : Quand nous avons droit au salon Première pour décompresser…
Nous avons enfin droit de faire notre check in et nous débarrasser de nos gros bagages. Nous avons enfin le droit de souffler après 2 heures de stress intense. J’accuse le coup en me mettant à pleurer quand la dame de Quantas m’imprime mes billets Bangkok – Hanoi : condition de notre départ.
Et touchée par notre épopée et se sentant coupable à la place de M Abruti-Tire au flanc elle nous escorte jusqu’au contrôle de sécurité et nous amène dans le salon première de la compagnie.
Ah c’est là qu’ils sont tous les riches qui voyagent en business !!!!!
C’est une expérience unique, l’ambiance est zen et un buffet fort appétissant nous attend.
Malheureusement nous n’en profitons que 45 minutes mais cela suffit à nous requinquer…
 
Scène 9 : Quand nous sommes enfin dans l’avion
Nous sommes enfin en vol. Ils viennent de nous servir un repas mais nous n’avons plus faim. : nous avons en 45 minutes fait un sort au buffet du lounge première. Mes 4 acolytes sont tous à regarder un film sur leur écran de télé personnel.
Et moi je décompresse en vous racontant nos mésaventures.

La scène 10, je ne peux pas vous la raconter car il faut que j’attende lundi l’ouverture des bureaux de Travel Nation, l’agence qui nous a vendu nos billets tour du monde et qui a un peu oublié de nous signaler les changements dans nos plans de vol.
Mais je peux par contre vous en donner le titre....

Scène 10 : Quand je règle mes comptes avec Travel Nations et quand j’aimerai pas être à leur place !!!!!!!!!!!!!!!

THE ENDS!!
Sandrina