lundi 30 novembre 2015

BRASIL, J1 - Entre Bolivie et Brésil

Vendredi 27 au dimanche 29 novembre

Après le Salar, nous nous reposons, reprenons les devoirs et leur consacrons presque toute la journée entrecoupée d'escapades aux jeux, juste à côté de l'appart.
Nous reprenons une dernière fois l'impressionnant funiculaire, redînons une dernière fois au restaurant la Comédie, tenu et décoré par un français, qui calme notre spleen de Paris.
Nous nous occupons de laver notre linge à la laverie. Et comme à chaque fois que nous récupérons le linge propre, il nous manque des vêtements : remarque à ce rythme on va vraiment revenir léger à Paris.
Nous organisons nos premiers pas au Brésil également. En effet au début nous devions faire Sao Paulo et Rio et .... Mais nos alter egos voyageurs, la famille Bruno, nous apprend qu'ils seront à Rio à partir du 8 décembre. Nous avons tous envie de les rencontrer et comme les plans sont faits pour être changés, nous décidons que Rio sera en fait notre dernière étape du Brésil. Ainsi nous avons des chances de nous retrouver.
Nous quittons la Paz le dimanche matin  06H40 et devons nous lever à 02H30 du matin.
Visiblement en Amérique Latine, il faut arriver 3 heures avant à l'aéroport pour les vols internationaux, mais les enregistrements, en tous cas, à la Paz n'ouvrent que 2 heures avant : allez comprendre.
De tous les aéroports visités jusque là, je voudrais remettre la palme des aéroports les plus désorganisés : bravo El Alto!!!! Nous passerons 3 heures debout à nous faire enregistrer (25 minutes au guichet quand généralement en 2 minutes c'est fait), puis 1H d'attente dans la file de la migration (ah oui le douanier avait oublié de se réveiller, le voilà qui arrive tout endormi), puis comme les vols devaient décoller et que la file de la migration était beaucoup trop longue et bien....ils décident de ne plus contrôler l'immigration.
On a vécu du grand n'importe quoi, ce qui ne nous fâche pas du tout du coup avec le fait de quitter la Paz.
Bref, j'ai prié pour que le personnel de la tour de contrôle soit plus professionnel!!!!
Et à bord, nous tombons sur un personnel vraiment sympa qui accepte en plein vol de nous amener dans la cabine de pilotage.
Je remercie les Bruno qui ont donné à Mathieu l'idée de demander ce service à l'équipage (pour rappel, vous pouvez visiter leur site, en cliquant sur le lien en bas à gauche).
Nous en profitons pour poser mille questions en 5 minutes. Le copilote qui pilotait ce jour là d'ailleurs,  nous fait même une démonstration de comment il pouvait faire virer l'avion (cela dure bien sûr 3 secondes avant qu'il ne le remette droit).
Il m'apprend aussi qu'en déclenchant les 2 pilotes automatiques, l'avion pourrait atterrir sans pilote.
Très bien dans mes histoires chevaleresques, j'étais toujours bloquée à : et je sauve l'avion mais je ne sais pas comment atterrir...:-)
On atterrit à Sao Paulo sous ne pluie torrentielle, nous sommes bien fatigués mais nous passons à la gare routière acheter nos billets de bus pour Parati (un paradis paraît-il) pour le surlendemain.
Ce qui nous frappe tout de suite c'est que ni Mathieu, ni moi ne comprenons la langue. Mais alors là, rien du tout. Là, nous allons devoir faire preuve de la vraie adaptation jusque là atténuée par nos connaissances des langues des pays traversés.
Ce qui me frappe aussi en sortant de l'aéroport c'est que j'ai l'impression immédiate de renouer avec la modernité : les voitures sont propres et roulent de manière organisée. Je croise une enseigne Carrefour et à ça me fait plaisir, le taxi est plus cher....
Puis nous nous installons à l'hôtel et nous enchaînons par un Macdo. Et oui, il fallait bien récompenser les petits pour leur courage à faire tout ça en s'étant réveillé à 2H du mat.
Et nous nous rendons dans la rue la plus commerçante de Sao Paulo, l'avenida Paulista.
Puis nous faisons un truc dingue, jamais fait en 4 mois et rarement fait à la maison : nous rentrons tous les 5 dans un centre commercial gigantesque.
Cela nous permet de commencer à faire la liste au Père Noel dans un grand magasin de jouet, de me racheter des runnings (les miennes étaient trouées des 2 côtés), d'acheter 2 Tshirts à Mathieu.
Et nous rentrons vers 20H harassés.
Il y a 2 heures de décalage au Brésil vs la Bolivie. Nous nous couchons à 22H (20H heure bolivienne).
Cela nous a fait une bonne journée.
Bonne nuit.....

Sandrina


dimanche 29 novembre 2015

BILAN BOLIVIE

Celui-là, on le connaissait un peu avec Sandrina : Christine y ayant vécu quelques années, nous avions fait un voyage en famille pour aller la voir et rencontrer sa belle famille. Nina, 18 mois, était de la partie. Nous avions eu le temps de voir une partie du pays mais pas le Salar ni le Sud Lipez, à la frontière chilienne. Et comme pour le Canada, adolescent, je bavais sur les photos de ces paysages dans les magazines de voyage. Le Salar est donc une étape obligée (encore une) du voyage. Avec en point de mire, les fameuses photos de perspective dans ce désert. Ensuite, j’avais plein d’envie, notamment la route des missions, puis des excursions dans le Pantanal (Anne C., tu te rappelles de nos discussions ?) énorme marais amazonien s’étendant au Brésil, mais l’accès laborieux pour se retrouver au milieu de nulle part avec 3 enfants m’avait un peu refroidi. Donc, le Salar et le Sud Lipez seraient les seuls objectifs de cette étape.

Les coups de cœur :
-      - le Salar, qui nous a comblé, et la laguna Cañapa, une très belle surprise ; pour la petite histoire, l’altitude et le rythme du voyage au Pérou nous avait pas mal fatigué, au point de se poser sérieusement la question de maintenir cette étape. Lélé nous a tout de même convaincu de maintenir le cap, même si ça devait représenter une étape pas évidente. Finalement, les voyages en bus se sont bien passés, l’altitude n’était plus trop un problème (on a même fait un chat dans le Salar…), il n’a pas fait froid, on aurait été bête de pas le faire.
-      - louer un chouette appart’ à La Paz, juste à côté de la maison où vivait ma sœur à La Paz, où nous nous sommes reposés de notre rythme effréné du Pérou ; 
-      - le téléphérique de Nuestra Señora de La Paz, qui offre une vue saisissante de La Paz, mais qui a surtout dû révolutionner la vie des pacéniens, tant il n’est pas cher, et donc accessible à tous. 
-      - le resto La Comédie ; en + d’être trop miam miam, un véritable parfum de France qui nous a fait du bien. 

Les regrets :
-      - le Sud Lipez. Ahhh, j’aurais adoré voir ses paysages, je pense même qu’on aurait pu l’intégrer dans notre tour en 4x4. Une nuit et une journée de plus et c’était joué. Mais comme dit dans l’article sur le Salar, on aurait du dormir à 4300 m et il aurait fallu se lever à 4h du mat pour enchaîner sur une journée complète de 4x4 sur une piste cahoteuse, avec peu d’arrêts. Les enfants, eux ne regrettent pas.
-      - pas tout à fait un regret, disons une tristesse lorsque nos copains sont partis. Ça a ait bizarre de se retrouver à 5 à nouveau. 

Les trucs pas cool : 
 - la reprise des devoirs (du moins de façon sérieuse et quotidienne), difficile pour tout le monde…

et la compile des moments forts, sur un titre de Nacion Ekeko, encore, mais de circonstance (titre qui tourne en boucle dans notre voiture de loc en NZ). 



samedi 28 novembre 2015

Bolivie, J7 à J10 : The Salar of Uyuni

Lundi 23 au jeudi 26 novembre

Nous préparons nos bagages pour 3 jours en cumulant tout ce que nous avons de plus chaud.
En effet, d'après tout ce que nous avons pu lire, les nuits sont super froides.
Et lundi soir à 19H nous embarquons dans le bus (Panasur) qui doit nous faire arriver le lendemain matin vers 06H30 à Uyuni. Le voyage se passe très bien (on commence à s'habituer à l'altitude et la route, bien que cabossée par endroit, est toute droite) et tout le monde fait sa nuit qui fut très courte car le bus arrive une heure plus tôt à Uyuni.
Heureusement l'hôtel que nous avions réservé accepte de nous donner nos chambres alors qu'il n'est que 5H30 du matin et nous finissons notre nuit.
Reposés nous partons réserver notre expédition dans le désert prévu le lendemain.
Nous profitons de la journée dans Uyuni pour prendre notre temps. Il fait une chaleur à crever : je ne crois pas que nous utiliserons les collants et les bonnets :-).
Les nombreux guides parlent aussi d'Uyuni comme une ville étape de Bolivie mais il y'a tout de même un point d'intérêt génial c'est le cimetière de train.
Ces carcasses de train abandonnées à l'orée du désert nous donnent un paysage de gare fantôme extraordinaire. Nous avons la chance d'avoir un soleil flamboyant et nous assisterons à un coucher de soleil fabuleux. La plupart des tours pour le Salar proposent de visiter ce cimetière au début du tour, le matin, pendant 15 mn. Nous le visitons au coucher du soleil, durant plus d'une heure.
Nous sommes ravis de notre balade et les enfants aussi. Ils ont pu grimper partout, jouer au chef de gare sans personne pour leur dire : "ne touche pas à ci, ne faites pas ça" : la vraie liberté!!! (bon, nous un peu tout de même, faudrait pas qu'ils chopent le tétanos...).






Et le mardi, le 4X4 vient nous chercher à l'hôtel à 09H pour notre aventure de 2 jours dans le désert. Nous avons fait une croix sur le Sud Lipez, qui recèle pourtant de paysages spectaculaires, notamment la laguna Verde. Mathieu accepte la mort dans l'âme de faire cette impasse. Mais il paraît que la dernière nuit se passe vers 4500 m, qu'il peut cailler, et la dernière journée est consacrée uniquement au retour, peu d'arrêts donc. On se "contentera" donc d'une journée dans le salar puis une autre en direction du Sud Lipez vers quelques lagunes, avant de revenir sur Uyuni.

A peine sortis de la ville, je me dis que nous allons en prendre plein les yeux.
Nous commençons par nous arrêter à Colchaca, ville qui exploite le sel du Salar. Un monsieur nous explique comment il conditionne le sel rapporté par les camions du Salar. Tout d'abord il assèche le sel humide ramassé de la terre sur une grande surface réchauffée par 2 fours à bois en dessous. Puis le sel est mouliné pour devenir un grain très fin qui sera conditionné dans des sachets plastiques. Bon c'est pas pratique à transporter mais on en achète quand même un pour le souvenir!!! Tout le processus se fait à la main bien sûr.
Tout le sel est vendu en Bolivie, il n'y a aucune exportation de ce produit.


Après cet intermède culturel, nous rentrons dans le salar sous un soleil de plomb et sous une lumière incroyable. Tout est blanc/ beige et en s'enfonçant le blanc devient de plus en plus éclatant. Les couleurs sont comme truquées avec un ciel bleu bleu, un soleil jaune flou et un sol blanc immaculé : lunettes de soleil obligatoires!!
Les enfants trouvent le terrain de jeu tout à fait à leur goût et dès que nous nous arrêtons, ils jouent aux travailleurs de sel. Chaque monticule de sel est la mine personnelle d'un des enfants. Bref, ayant peu de jouets avec nous, je me rends compte que les enfants jouent de plus en plus avec ce qu'ils ont sous la main : très bien!
Le paysage est irréel.

Nous nous arrêtons dans un des premiers hôtels de sel qui avaient été aménagés pour les touristes et qui est juste un hôtel fantôme maintenant, un hôtel au milieu de nulle part.

Nous faisons un stop à la Isla de Incahuasi pour déjeuner sur une table et des tabourets en sel. Nous déjeunons avec la vue la plus surréaliste qu'il m'ait été donné de voir. 

Avant de grimper sur cette île de cactus, nous partons un peu plus loin dans le désert, là ou le sel est éclatant de blanc pour nous amuser un bon moment avec le guide à faire plein de photos qui jouent sur les perspectives.
En voici un échantillon : 



 les avengers au travail!





Après nous être bien amusés à combattre les tyrannosaures et à nous rétrécir à tour de rôle, nous repartons vers Incahuasi pour grimper en haut de l'ilôt envahi par les cactus géants.
Il fait très chaud et ce coup ci c'est Nina qui se plaint du dur traitement que lui réservent ses parents.
Nous croisons 2 jeunes hommes français à qui Romeo raconte que nous sommes partis pour un an. Les jeunes me demandent : "pas trop dur ce tour avec 3 enfants". Je n'ai pas le temps de répondre que Nina lui rétorque : "et vous croyez pas que c'est dur pour les enfants d'être sans arrêt avec ses parents????".
Le jeune souligne le sens de la réplique de Nina et repart en rigolant.
La vue, arrivé au sommet, est irréelle. C'est un paysage unique.


En une journée de Salar nous en avons pris plein les yeux. Les allers retours de nuit en bus pour rejoindre Uyuni valent vraiment la peine.
Pour finir la journée, nous avançons un peu plus loin dans le désert pour attendre le coucher de soleil avant de rejoindre notre hôtel.
Nous attendons, attendons encore et les nuages s'amoncèlent. Là je me dis bon ben on y va. Mais Mathieu et le guide me soutiennent que les nuages peuvent se disperser.
Mouai, j'y crois pas une seule seconde, alors on fait un chat pour patienter, on saute.... Autant vous dire qu'à 4000 mètres d'altitude, la partie dure 5 minutes.


après la entrada del sol, la salida de la luna
Vous voyez sur les deux dernières photos ce que nous avons pu contempler au bout d'une heure trente d'attente. Pas mal, Mathieu me dit : "ça valait le coup non?".
Je sais pas mais c'est vrai que la entrada del sol était de toute beauté même cachée par les nuages.
Puis nous nous rendons à l'hôtel exténués par une journée de soleil, nous prenons nos quartiers, admirons nos lits en sel et allons nous coucher.

Le lendemain, lever à 05H30 car nous devons pas mal rouler pour aller admirer les lagunes prévues ce jour.
Réveil super difficile et nous partons à 06H30 pour une nouvelle journée de vues imprenables!!!
Après 2 heures de 4X4, nous arrivons dans un endroit étonnant : le milieu de nulle part avec une ligne de chemin de faire qui semble faire le tour de la planète en ligne droite (elle relie en fait le Chili).




Nous reprenons la voiture pour nous rendre dans un endroit qui ressemble au Colorado avec une vue superbe sur un Volcan au sommet enneigé. Nous enchaînons avec une lagune peuplée de splendides flamants roses avant de finir par un décor idéal pour un film de farwest.


la laguna Cañapa, qui vaut largement la laguna Verde (enfin, c'est ce qu'on se dit...)




En 2 jours, nous nous sommes vraiment régalés. Ce voyage s'étant étonnamment bien passé, Mathieu se dit qu'on aurait pu pousser plus au sud, vers la frontière Chilienne, voir les paysages grandioses du Lipez. Mais bon, Augustin, notre guide (que les enfants ont beaucoup aimé) nous dit que la 3eme journée, il fallait se lever à 4H30 et rouler jusqu'à 17-18h, avec une route assez mauvaise. Or, aujourd'hui, on a fait de la vraie piste, heureusement alternée de passages reposants. Alors toute une journée aurait sûrement été de trop.

On revient à Uyuni couverts de crème solaire et de poussière. On se repose 2h avant d'enchainer avec le bus de nuit, pour revenir à La Paz.
Au lieu d'arriver à 5H30, on arrive cette fois à 4H15 : génial!!!!Heureusement, on rejoint notre appart sans encombres et nous endormons, allongés et au chaud. 2 jours nous séparent maintenant des belles plages de Rio. Et vous connaissez le grand avantage des plages : elles sont au niveau de la mer !!!! On va respirer !!!

On peut donc dire que le salar clôt formidablement une étape de notre voyage : la somptueuse cordillère des Andes. On vous fait signe dès qu'on trempe nos orteils dans l'eau chaude de l'Atlantique. A bientôt.
Sandrina (et vous admirerez les splendides photos que fait Mateo!!)