mardi 8 décembre 2015

Brésil, J2 à J9 : Da Sao Paulo à Paraty en passant par Ponta Negra

lundi 30 novembre au lundi 7 décembre

Le Brésil, comme vous le savez, était une étape imprévue et destinée à nous reposer et faire une pause après 2 mois passés dans les Andes à beaucoup bouger.
Nous décidons donc de passer 2 jours seulement à Sao Paulo, raz le bol des grosses villes. Notre imaginaire du Brésil correspond plutôt à un paradis ensablé avec un océan azur.
Oui mais voilà, il y a un élément qui vient un peu nous gâcher le paradis : il pleut...beaucoup.
On espère que ça va s'arranger mais en tous cas ça fait 6 jours qu'on ne voit pas la couleur du soleil.
Sao Paulo est une grande ville assez difficile à décrire mais Mathieu en nous promenant  a trouvé les mots justes : une grosse ville envahie par la jungle. Avec aussi plein d'installation et agrées sportives pour se faire les biscotos.


                      
                   la jungle urbaine de Sao Paulo (remarquez, notre périph n'a rien à lui envier)

Nous quittons Sao Paulo le surlendemain pour Paraty, le lieu de vacances privilégiés des brésiliens. Nous apprendrons plus tard qu'ils viennent envahir la petite ville balnéaire à partir de Noel surtout.
Nous y arrivons après 8 heures de bus (ce moyen de transport commence à me courir!!).
L'ambiance nous plait bien : décontractée, animée mais pas la cohue : parfait.
Nous nous dirigeons vers le taxi pour nous rendre dans la maison que nous avions louée pour nous poser tranquillement. Le taxi ne semble pas bien connaitre l'adresse (..pourtant la ville est petite...). Il appelle le numéro donné par Booking et tombe sur la proprio qui lui dit ne pas être au courant que sa maison était louée...ok...super. Elle rapplique en nous disant qu'elle n'a reçu aucune confirmation de booking (ne vous inquiétez pas, vous allez tous comprendre pourquoi après)mais nous amène chez elle en nous disant que c'est quand même ok.
Nous arrivons dans une maison sympa mais nous comprenons tout de suite qu'effectivement la proprio ne nous attendait pas : un bordel dans sa baraque mais un bordel!! En fait, cette proprio loue son lieu d'habitation et squatte chez sa mère quand sa maison est louée.
On se dit que la remise en état va prendre un certain temps. En attendant on lui demande son code WIFI.
Quelques minutes après, je dis à Mathieu : "ça marche toi le WIFI?", il me répond que non....on informe la proprio que nous n'arrivons pas à nous connecter et elle s'exclame : "ah mais oui cela fait plusieurs jours que le WIFI ne fonctionne pas."
Bon ben voilà pourquoi elle n'a pas reçu la confirmation de booking et voilà pourquoi bien sûr on ne va pas rester chez elle.
On lui explique donc que ça va pas être possible de vivre dans son bordel et sans internet et qu'on se barre. Elle nous amène dans une pousada (hôtel) pas loin de chez elle : charmante on y reste (de toutes manières j'en pouvais plus de la proprio). On renégocie les tarifs et on s'y installe.
C'était pas vraiment le plan. A la base nous voulions nous poser dans un endroit un peu plus grand qu'une chambre d'hôtel avec de l'espace vital pour chacun de nous 5. La promiscuité est parfois compliquée.
Ceci dit nous avons pu nous étaler dans l'hôtel dans lequel nous sommes.
Paraty est une petite ville charmante avec un centre historique vraiment très joli, un joli port, une grande plage.
                     

                     

                 

                       

Malheureusement il pleut. On en profite donc pour travailler, faire des jeux de société, se reposer...pas si mal!!
                        

De Paraty à Ponta negra : Week end de grâce.
Après 7 jours de ciel super bas et de bruine alternée de pluie tropicale, nous nous réveillons samedi matin sous un superbe soleil : ahhhhhh.
Et justement nous partons pour le petit paradis de Ponta Negra pour une voire deux nuits, nous verrons.
Ponta Negra est le nom d’un petit village de pêcheur au bord d’une superbe plage peu accessible par la route (quelques 4 ou 5 heures de randonnée escarpée). Donc le plus simple pour s’y rendre c’est de prendre un bateau 30 minutes.
Nous aurons environ 2 heures de trajet : un omnibus jusqu’à l’entrée de la ville de Condomino LARANJEIRA. Ensuite un bus nous fait traverser ce petit pueblo qui ne peut absolument pas être traversé à pied.
Cette ville n’est habitée que par des riches brésiliens qui préservent leur lieu de vie (comme si la terre leur appartenait : insupportable cette mentalité). Nous traversons donc un golf gigantesque au bord de la mer avec des villas plus splendides les unes que les autres ayant chacune leur propre embarcadère.  Non seulement les villas sont magnifiques mais les bateaux sont également impressionnants.
Pour préserver tout cela, une guérite de sécurité à l’entrée de la ville ne laisse passer que les bus chargés de transiter la populasse après avoir enregistré tous les passants et leur destination. Nous arrivons à l’embarcadère. Nous n’avons droit que de descendre du bus pour aller jusqu’au bateau. Mathieu tente une embardée et se fait rembarrer.
On déconne pas avec les riches au Brésil !!!
Nous montons sur le bateau et le paysage est juste somptueux laissant présager le petit coin de paradis qui nous attend.
Et voilà ce que nous traversons…..
ponta negra, c'est tout au bout
voilà comment nous avons découvert les lieux ; y'a pire comme prise de contact...
une petite rivière qui débouche sur la plage,



A l’arrivée nous sommes amenés à notre bicoque et pour cela nous empruntons un chemin traversant la forêt tropicale magnifique. La maison est fantastique, improbable de se retrouver dans un endroit comme celui ci.
Nous nous installons à toute vitesse car nous voulons tous aller à la plage.
Et cette plage par laquelle nous sommes arrivés nous réservent de chouettes surprises : une rivière et des rapides. Un terrain de jeu génialissime pour les petits et les grands. Les petits passeront d’ailleurs leur journée dans l’eau et nous sommes le 6 décembre : d’enfer non ???
Bien sûr c’est un petit village de pêcheur avec quasiment aucune infrastructure touristique : pas de bars, pas de restos, pas de WIFI. L’énergie est produite par le soleil bien évidemment.
Nous apprécions vraiment la beauté de l’endroit. Le seul truc qui me rend dingue c’est que mes amis les petits insectes rencontrés au Macchu Picchu ont des cousins brésiliens. Je me fais encore dévorer : je suis étonnée qu’il reste encore de la place sur mes jambes tellement elles sont dévorées depuis mon arrivée au Brésil.
L’anti-moustique s’avère être indispensable pour éviter de devenir dingue. Nous nous en aspergeons en permanence.
Bref c’est un paradis vous dis-je et pourtant avec Mathieu on se dit qu’une nuit ici suffira bien à nous satisfaire. 
Combien d’entre nous, au bureau, en plein hiver, quand à 16H30 la nuit est déjà noire et qu’il reste encore plein de travail avant de rentrer se blottir chez soi, ne s’est pas dit : « mais qu’est ce que j’aimerai bien être sur une île déserte sous la chaleur du soleil à ne rien faire d’autre que contempler la mer !!!!».
Allez, vous êtes d’accord, on en a tous rêver ?? En tous cas moi ça m’est arrivé des milliards de fois.
Et là j’ai ça, le paradis à portée de mains, et je me dis bon ben un jour ça suffira.
Etudions un tantinet ce phénomène paradoxal, voulez-vous ?
Et bien l’île déserte n’a pas de WIFI, pas de restos, pas de commerces même pas un bar pour boire un café en regardant les enfants jouer.
Le paradis, figurez-vous que c’est la nature à l’état brut. 
Et ça c’est destabilisant, c’est compliqué pour des gens qui ont notre mode de vie.
Le pire c’est que s’il y avait des commerces c’est même pas dit qu’on y serait allé!! Mais le simple fait de savoir que si on voulait on pourrait change tout
C’est pas terrible cette mentalité, ça fait un peu enfant gâté. Mais il faut admettre que c’est bien ce qui se passe.
Et voilà, nous sommes habitués à avoir le choix. Dans nos vies, j’ai la sensation qu’on a absolument besoin de vivre dans un environnement dans lequel il existe des alternatives. Cela ne veut pas dire pour autant qu’on saisit les différentes possibilités qui s’offrent à nous : la preuve nous vivons tous indéniablement le phénomène de routine. Ce qui montre bien que finalement on choisit souvent la même alternative : à peu de choses prêts métro-boulot-dodo. C’est caricatural mais c’est un peu ça.
Bon la fin de ma réflexion consiste à dire qu’on a tous besoin de liberté même si on ne la prend pas !!!
Pour autant de douces heures s'écoulent lors de notre séjour à Ponta Négra : les enfants ne semblent jamais en avoir assez de la mer et de la rivière : leur plaisir est à son comble!!
Nous lisons, nous mangeons, nous nous baignons…cela ressemble à un WE de grâce.

Et nous repartons comme prévu à Paraty plein de sable dans les cheveux.

Sandrina

P.S aux objets perdus (c'est un peu trop tôt mais c'est comme ça!) : Mathieu achète des nouveaux masques de plongées pour les enfants et lui (perdus aux Galapagos). Nous déballons ceux des enfants et celui de Mathieu reste dans son emballage dans le sac avec les emballages des autres masques. Bon ben la femme de ménage a voulu vider notre poubelle d'emballage avec le masque de Mathieu encore tout empaqueté. Et un de plus sur  la liste.
J'en profite pour dire que dans la liste publiée par mathieu, il y avait aussi aussi les carnets d'écriture des garçons.
Quelqu'un qui oublie des trucs sur une liste d'objets perdus, ça en dit pas un peu long non???

4 commentaires:

  1. Là il n y a rien à dire!!!! J adore!!!! Et je ne parle pas de votre petit coin de paradis ( meme si j adore aussi) mais des capacités de Mathieu..... Je rigole toute seule.....

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  2. Ponta Negra,en pleine nature,même avec rien,parait plus sympa que la capitale!(J'ai consulté ces comptes-rendu dans le désordre;et donc ces commentaires sont décalés).Nous découvrons le côté philosophe de Rikiki.Sa prose,s'agissant des moyens de communication modernes,fait sourire...en effet,nous nous rendons compte à quel point nous sommes devenus dépendants de toutes ces technologies en général,et surtout,infirmes quand on ne les a plus!Est-ce vraiment si bien,quand on sait,comme moi,comme d'autres,que l'on a pu vivre sans...depuis plus longtemps!!!

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    1. Mais il ne s'agit pas seulement de notre dépendance aux technologies desquelles nous sommes drogués, c'est une certitude. Il s'agit surtout de notre comportement face au non choix : c'est impossible nous ne savons plus faire.
      Et c'est là qu'on réalise la chance que nous avons d'être dans un pays de liberté, ou tout est possible.
      Après avoir découvert quelques autres pays et donc quelques autres modes de fonctionnement, je me dis putain qu'on est bien en France.

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    2. Je partage cet avis!Mais je crois aussi,que c'est parce que nous sommes Français,que nous nous trouvons bien en FRANCE;je suis certain,que dans tous les pays démocratiques - condition siné-quanone - tous les ressortissants,de tous ces pays,se sentent bien chez eux.Et,oui,c'est bien de pouvoir voir ailleurs,ce qu'il s'y passe...

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