vendredi 20 novembre 2015

Pérou - Bolivie, J13 à J17 : Lac Titicaca vu du Pérou et de la Bolivie

vendredi 13 au mardi 17 novembre
C'est donc un article à cheval sur 2 pays : le Pérou et la Bolivie.
Nous voilà repartis avec cette satanée compagnie Cruz del Sur qui mettra 7 heures pour rejoindre Puno depuis Cusco.
Mais rien à voir, le trajet cette fois-ci se passe hyper bien pour nous 7 et nous traversons des paysages somptueux.

Nous arrivons à Puno, ville hyper moche. Et comme il était hors de question de rester glander dans cette ville trop laide, nous organisons dans la foulée notre virée de 2 jours et une nuit sur la Isla de Taquilé.
Le lendemain, départ matinal (comme d'hab en fait, ça fait 3 semaines qu'on se lève plus tôt que si on allait au boulot!!!) direction les îles flottantes d'Uros puis Taquilé sous un grand soleil.
1H30 après, nous débarquons sur une île artificielle qui flotte sur l'eau grâce à une épaisseur de 3 mètres de roseaux. Une sacrée expérience en soi.
Nous sommes accueillis par des femmes habillées de mille couleurs qui chantent. Je pose un premier pied sur le sol recouvert de paille et c'est mou.
Le sol bouge bien sûr, toute l'île flotte (d'où son nom :-))
Nous découvrons comment ces îles sont construites grâce à Francisco, le chef de l'île.

Il nous explique aussi comment fonctionne sa communauté : les familles habitant sur ces îles mettent tout en commun et doivent toutes travailler à la conservation de l'île.
Si jamais une famille se permettait d'être un peu moins travailleuse que les autres, les habitants du village isolent la famille en découpant à la scie la partie de l'île sur laquelle se trouve la maison de la famille fainéante.

 
Puis nous partons faire un tour de pirogue améliorée fabriquée avec de la paille par les habitants de l'île : c'est l'attrape touriste mais c'est folklorique.

                                     
Puis nous reprenons le bateau, destination Taquilé.
Nous arrivons et d'emblée je comprends que ma première approche avec cette île va être sportive : une série de marches s'enchaînent à n'en plus finir pour nous mener jusqu'à la place du village.
 
Magnifique, comme à chaque fois les grimpettes même difficiles sont récompensées par des points de vue exceptionnelle. L'histoire se répétera un peu après vous verrez.
 
Donc, nous arrivons sur la place principale et nous sommes mis en relation par le guide du bateau avec un habitant de l'île car nous voulions aller dormir chez un "Taquiléen".
 

Il y a peu de touristes, donc nous trouvons facilement Mario et Julia pour nous accueillir dans leur demeure tous les 7.
 
Nous nous installons puis Phara emmènent les enfants sur un terrain de jeu/foot juste à côté. Quand nous arrivons avec Mathieu nous découvrons que nos enfants ont entamé un match amical France/Pérou.
Génial, égaux à eux-même, Nina, Antoine et Romeo se fondent dans la masse et jouent une partie endiablée. Mathieu et Laurent les rejoignent et tout le monde passe un moment mémorable.
J'adore jouer au foot même si je suis mauvaise, mais à 3900 mètres d'altitude j'avais peur de faire une syncope à laquelle le Chaman de l'île n'aurait rien pu faire.
                           
                           
                                                       
après le foot, un petit chat avec une autre gamine du village
Puis nous partons grimper et dépasser le seuil des 4000 mètres. Nous arrivons KO mais nous sommes subjugués par la vue à 360 degrés que l'on a. Le plus frappant c'est qu'à chaque point cardinal le temps est différent.
Quel paysage, quel beauté!          
                       


Nous rentrons juste au moment où la nuit se faisait noire et surtout, chance inouïe, nous refermons la porte de nos chambres et un orage et une pluie démentielle s'abattent sur l'île.
Quelle chance se dit-on!!!
Nous arrivons à 19h dans la salle à manger dans laquelle Mario et Julia nous serviront le repas. Malgré nos invitations répétées à se joindre à nous, ils préféreront nous laisser entre nous.
En revanche le lendemain matin, Mathieu réussit à faire parler Mario sur les us et coutumes de Taquilé.
Un mode de vie à l'opposé du nôtre : du communisme à l'état pur.
Toutes les familles s'investissent dans la vie de l'île : les tiendas (supérettes) sont tenues à tour de rôle par les familles. En synthèse, le système de mise en commun et de partage permet à toutes les familles de subsister sur leur île.
Le lendemain matin, nous retournons au stade de foot où Abran (petit copain péruvien des enfants) nous attend pour refaire une petite partie.
                                                     

Puis nous partons sur la place du village. Car nous sommes vernis, nous allons assister à un évènement qui se produit tous les 2 ans : la présentation des nouvelles autorités de l'île représentatives des 6 communautés de Taquilé.
Et c'est unique de voir cette procession d'hommes, d'abord, et de femmes ensuite dans leur costume traditionnel (qu'ils portent tous les jours d'ailleurs).
Les femmes portent la nourriture qui sera partagé entre tous sur la grande place.
Nous ne partagerons pas ce repas de midi avec les locaux car malheureusement le bateau nous attend pour repartir sur le continent.

Le lendemain, école le matin et après-midi consacré au trajet Puno - Copacabana en bus (encore.....).
Mais nous ne sommes pas fâchés de quitter Puno car dans nos souvenirs, Copacabana est bien plus agréable.
En effet, nous sommes en terrain connu avec Mathieu car nous y étions allés 7 ans plus tôt. Nous arrivons dans notre hôtel que nous avions choisi un peu plus cosy que les précédents. A force de bouger en permanence nous avions besoin d'un endroit paisible et cosy pour nous reposer.
Cet endroit nous séduit d'emblée car il offre une vue imprenable sur le lac Titicaca côpté bolivien : toujours aussi merveilleux.
Nous assisterons à de splendides levers et couchers de soleil car le temps est fantastique.
 
Nous organisons notre virée sur la Isla del Sol.
Nous accostons après 2H30 de traversée sur une île pelée et désertique, très peu peuplée et nous entamons notre randonnée.
 
Antoine s'attache à nous pourrir les trois premiers quarts d'heures avec des : "maman, ça monte... tu m'avais dit que ça monterait pas.... j'en ai marre... j'ai pas envie de marcher...j'ai faim...".
Alors là 2 options :
1/ Laisser Antoine sur l'île devenir un Robinson Crusoe râleur
2/ S'arrêter pour faire la pause déjeuner en espérant que cela change son humeur.
Bon, on y tient vachement à notre Tonio l'embrouille, donc nous décidons de faire une pause picnic.
Et c'est gagné, Antoine repart l'humeur guillerette et fera son petit bout de chemin sans encombres jusqu'au Sud de l'île où le bateau nous attend pour nous ramener à terre.
 
J'en profite pour féliciter nos 2 autres aventuriers qui enquillent les kilomètres de bon coeur en révisant avec Lélé et Phara toutes les capitales du monde. Ils sont hyper calés maintenant. Plus que les parents. Petit message pour Toutoune de Sagastal : révise tes capitales, Lélé ayant donné comme consigne aux petits de te mettre la honte en Thaïlande.
Nous passons une journée formidable, gorgée de soleil.
Le lendemain, nous repartons pour la Paz (en bus bien sûr!!!): la grande ville polluée et bruyante après le calme olympien de ces îles visitées.
Nous achevons ainsi notre expédition autour du Titicaca qui est une autre vraie merveille de ce monde, bien loin des complications du monde occidental, où la subsistance occupe les esprits en ne laissant de la place à aucune autre préoccupation.
Nous assistons à des modes de vie simple mais faites de bonheurs simples : pas si mal!!

3 commentaires:

  1. Vos sourires font chaud au coeur. Merci pour les partagés. Gros bisous à tous.

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  2. Vos sourires font chaud au coeur. Merci pour les partagés. Gros bisous à tous.

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  3. Sympa là aussi j'ai retrouvé de beaux souvenirs et certaines photos incontournables, Taquilé avec les pancartes de distance, les iles d'Uros... En tous cas Courageux de jouer au foot à cette altitude ! ...

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