lundi 11 janvier 2016

Argentine, J16 à J21 : Ushuaia suite et fin de l'étape argentine.

Du mardi 5 au dimanche 10 janvier
Cela fait 10 jours que nous sommes en Terre de Feu et le temps passe à toute allure. 
Pas de pression de visites. C'est une étape consacrée à profiter de nos copains, à revisiter la belle nature qu'offre la terre du bout du monde et à défaire un peu les bagages. 
Et j'entame directement mon chapitre par un tirage de chapeau à Lionel et Natalia qui sont passés de 2 à 7 sans ciller (en tous cas pas de manière visible..) et ce pendant 15 jours.
En tous cas, Lionel se démène comme un damné pour assouvir nos moindres désirs. 
Alors Mathieu et moi ça va, on est raisonnable, mais les enfants eux sont toujours plein d'envies : je voudrais manger ci ou ça, je voudrais une balade avec de la neige mais pas trop de montée....
Et il combine tout d'une main de maître pour le plaisir des petits comme des grands!! Il réfléchit à des balades qui pourraient convenir à tous, il cuisine midi et soir des plats élaborés : empanadas, pizzas maison, crêpes, lasagne, milanesas (ça c’est Natalia !).
 
Voilà un échantillon de nos nombreux moments culinaires
Et bien sûr dans le même temps il fait son travail de guide et de coordination de groupes : un Lionel hyperactif (Fred (soeur de Lionel): un tel niveau d'activité est incroyable hein??-d'ailleurs, si ce n'est fait, c'est l'occasion de transmettre le blog à vos parents).
En tous cas, nous continuons de faire du bruit autour du monde (en l'espèce à Ushuaïa) car bien sûr en plus de leur état normal, nos enfants sont euphoriques en présence de Lio et Natalia.
Et ils l'expriment.....
Mardi 5 janvier : Natalia part travailler, un nouveau job qui démarre, et Lionel nous propose cette fois-ci une excursion à la journée. Les enfants sont ravis car cela veut dire pas de classe!!!
Nous nous pénétrons un peu plus profondément en Terre de Feu pour découvrir les paysages qui entourent une Estancia de renom dans le coin : la Estancia Harberton.
Mais notre copain/guide prévoit plusieurs haltes qui nous permettent d'admirer des paysages tous plus beaux les uns que les autres. Des landes à perte de vue ponctuées de lagunes et du fameux canal Beagle.
Nous nous arrêtons d'abord admirer la lagune Victoria. On fait une pause café et mate. On prend quelques photos jusqu'à ce qu'on se fasse littéralement attaquer par des moustiques. Une quantité astronomique nous assaille et nous sommes obligés de couper court à nos ohhhh et nos ahhh, signes d'admiration du paysage, pour nous jeter à corps perdu dans la voiture et mettre fin à l'assaut!!! 


Nous continuons notre périple qui nous mène jusqu'au canal de Beagle et de l'autre côté, nous pouvons observer la ville de Puerto Williams, au Chili.
Nina et Antoine profitent de cette halte pour se faire un combat sur herbe.
 
Enfin nous arrivons à l'Estancia et c'est l'heure du picnic sous un paysage de lande écossaise (en tous cas c'est comme ça que je me l'imagine).
On reprend des forces et nous partons faire le tour d'une presqu'île sous un ciel un peu menaçant.
Au cours de la balade, Antoine et Nina feront des découvertes macabres.
 
Cette balade est inspirante...course dans la lande, câlin et photographies...
Mais la couleur du ciel ne mentait pas, il se met à pleuvoir et même un peu à grêler et les enfants nous font comprendre que ça commence vraiment à bien faire de les forcer à marcher sous la pluie.
Mais la voiture de Lionel n'est pas si loin et après une heure trente de promenade dont 10 minutes sous la pluie nous nous mettons à l'abri et repartons vers Ushuaia.  
C'était une belle journée au cours de laquelle nous nous sommes régalés de paysages sauvages, sauvages au point de ne pas avoir rencontré une seule autre personne de toute la journée.
 
Mercredi 6 janvier 
Mathieu et Lionel partent faire une grande balade bien dure, bien rude : celle que seuls 2 grands gaillards comme ceux-là aiment à se fixer comme challenge.
Natalia part au travail.
Et moi je suis en charmante compagnie avec mes 3 enfants. J’en profite pour avancer un maximum sur le programme scolaire car je sais que dès que nous reprendrons l'itinérance, les conditions de travail ne seront pas aussi bonnes. 
 
Par ailleurs nous sommes déjà venus à Ushuaia donc nous pouvons nous permettre d'y être en dilettante tandis que la suite du programme renoue avec l'inconnu. 
En effet dimanche, nous reprenons l'aventure! Et pour se faire, nous devons aussi renouer avec ...........le bus!!!! En 12 heures, (une bagatelle après les quelquefois à 24 heures déjà passées) nous rejoindrons Punta Arenas et traverserons ainsi le fameux Détroit de Magellan!!! Enfin j'espère car nous avons ces derniers jours beaucoup de vent et il parait que le détroit est dangereux quand il y a du vent donc parfois il faut attendre plusieurs heures avant d'embarquer.
Donc si tout se passe bien en partant à 08h d'Ushuaia nous devrions rejoindre Punta Arenas à 20H.
En attendant, nous en profitons pour mener une vie d'ushuaiens : on se promène, on fait des courses, des devoirs. 
On se complait dans un peu de normalité avant que le manque de repère et l'inconnu soient de nouveau de la partie.


Le jeudi 7 janvier est une journée presque banale mais avec une variante que j'ai apprécié tout particulièrement. 
Le matin, nous faisons classe et l'après-midi et bien c'est quartier libre pour "maman"!!!
J’en profite pour faire connaissance avec une esthéticienne du coin (par nécessité). Et la rencontre s’avère encore très sympa.
Rosa (l’esthéticienne) vient d’Espagne, de Galicie et est à Ushuaia depuis peu de temps. 
Quelle meilleure raison que l’amour pour vous mener au bout du monde. Et bien c’est son histoire et celle de son pays, l’Espagne dans lequel avoir accès au travail est un luxe…Rosa me racontait qu’en un an, plus d’une cinquantaine de coiffeurs avaient fermé leurs portes dans la ville dans laquelle elle habite. Elle me disait à quel point les conditions de vie étaient devenues difficiles en Espagne, à quel point le gouvernement était impuissant devant un tel accroissement de la misère. 
Pour autant, Rosa a le mal de l’Europe. Elle trouve qu’à Ushuaia il n’y a rien à faire. Bon je pense que ce n’est pas une grande amoureuse de la nature. Elle trouve qu’il fait vraiment trop froid. C’est vrai que l’hiver dure toute l’année dans cette région. Il y a de quoi déprimer, sauf si le bonnet te sied bien !!!
Après cela, je pars me promener et je finis au chaud dans un café pour discuter sur Whatsapp avec ma soeur et faire quelques recherches utiles sur internet. C'est vraiment sympa de se retrouver un peu seule parfois c'est vrai que la solitude est un état qui se fait rare par les temps qui courent mais c'est le jeu du voyage ma pauvre Lucette!!
Pendant ce temps là, les troupes se séparent : Nina part avec son parrain faire du shopping et Mathieu part se promener avec les garçons. Nous nous retrouvons tous au café dans lequel je suis pour prendre l'apéro tous ensemble. Nina revient les bras chargés de cadeaux que son parrain lui a fait et bien sûr il en a ramené aussi pour les garçons...

Vendredi 8 janvier : Mathieu accompagne Lionel à son travail.
Lionel doit guider un couple de Montréalais en balade. Natalia part travailler et moi ma journée ressemble à celle du mercredi. Je fais travailler les enfants. Sauf que cette fois-ci Antoine  a décidé qu’il ne travaillerait pas donc je sens que la session de travail va me porter sur les nerfs. Nina et Romeo n’ont pas d’état d’âme : ils accomplissent leur tâche avec sérieux pendant que je m’arrache les cheveux avec Antoine.
Il finit puni à s’ennuyer (privé de tous ses jouets), jusqu’à ce qu’il se résigne à se remettre sérieusement au travail. Dans cette phrase il y a plein de notions très difficiles pour Antoine.
Et oui, tout d’abord, se résigner ne fait pas partie de sa philosophie de la vie. Ensuite "sérieusement" ce n’est pas un état dans lequel il aime à se retrouver (sauf devant la télé) !!!
Tout ceci pour dire qu’il aura fallu plus de 3H30 d’ennui avant qu’il ne me dise bon je m’y remets.
Génial!! Du coup j’aurais fait classe le matin pour Nina et Romeo et l’après-midi pour Antoine. Mais Mathieu à peine rentré a pris le relai. Quant à moi je suis partie marcher.
Après une journée bien remplie de travail, Lionel exauce encore un souhait des enfants : des lasagnes.
Je n’en reviens pas de tout ce qu’il aura fait en 15 jours.
Décidément il mérite la palme du meilleur parrain/tonton du bout du monde !!!


Samedi 9 janvier : dernier jour à Ushuaia, dernier jour avec Lionel et Natalia mais aussi dernier jour de sédentarité et enfin dernier jour en Argentine !!!
Avant de reprendre notre nomadisme, nous avons pas mal de choses à faire : des devoirs même si la session est courte, des machines à laver et finaliser quelques réservations pour la suite du voyage.
Il est vrai que pendant 15 jours nous ne nous préoccupions plu de savoir, où dormir, où manger... Et bien avec la fin de l'étape chez nos copains, il va falloir reprendre les bonnes vieilles habitudes de booking.com, rbnb,...
Car après l'île de Pâques, nous n'avons rien réservé. Or après l'île de Pâque nous changeons de côté de la planète. Donc il faut quand même que nous planifions les 3 ou 4 premiers jours.
Je me surprends à être autant lastminute car ce n'est pas du tout dans mes habitudes. J'essaye d'ordinaire d'voir quelques coups d'avance et je dirai même que je suis au point d'essayer de prévoir l"imprévisible".
Me concernant je peux donc dire de manière assez claire que le voyage me rend moins prévoyante. Ca parait un peu paradoxal en voyage comme ça. Et je me demande si ce nouveau moi résistera longtemps quand j'aurai repris une vie normale : je n'y crois pas beaucoup!!!

En tous cas, cette dernière journée se solde par une des merveilles d'Ushuaia : le parc national de la Terre de feu. 
Donc Lionel fait ses dernières pizzas pour les enfants, nous finissons de ranger nos bagages et nous partons pour la dernière balade du bout du Monde.
Le Parc se situe à 30 minutes de chez Lio et nous traversons Ushuaia : je ne me souvenais pas que cette ville était si étendue.
Le Parc national est une splendeur, le long du canal de Beagle...



Puis dans la forêt...on y fait des rencontres avec des drôles de castors
 
Puis nous partons vers le lago roca : une pure merveille !!
 

Dimanche 10 janvier : c'est le départ, gorge serrée de quitter Lionel et Natalia.
Nina est particulièrement triste de quitter son parrain avec qui elle n'avait jamais passé autant de temps. En tous cas elle en aura bien profité et du coup cela rend son départ plus douloureux.
Nous partons pour Punta Arenas, Chili et pour se faire nous entamons nos 12 heures de trajet.
Nous roulons toute la matinée jusqu'à arriver vers 12H à la frontière que nous passerons très rapidement à pied. Enfin je dis très rapidement mais pas tant que ça car il souffle un vent incroyable. Le vent est tellement fort qu'il nous déforme les joues.
 
Et nous voilà au Chili!! Encore une frontière de passée!!
Nous reprenons le bus jusqu'à la fin de le route.  C'est impressionnant et cela donne vraiment la sensation qu'on est arrivé au bout de toutes les routes. Et face à nous le Détroit de Magellan. Nous le traverserons en 30 minutes. 
Antoine et Romeo gagnent le privilège de monter sur le ferry dans la cabine du chauffeur de car. Les autres passagers devront descendre du bus et aller au ferry à pied.
Puis après 2 heures de route, nous arrivons à Punta Arenas. 
Bilan de ces 12 heures : je pense que nous pouvons prétendre au diplôme des baroudeurs en bus. 
Trajet impeccable, tout le monde semble savoir s'occuper pendant ces trajets dorénavant (vive les tablettes!!!).
J'en profite pour remercier encore mon ancienne équipe chez DEF pour les écouteurs super high tech et super performants que vous m'avez offert. Je les utilise quasiment tous les jours et ils me sont devenus indispensables pendants mes trajets : topissime cadeau!!
Et voilà, l'Argentine c'est fini et ça recommence au Chili!!!

Sandrina

2 commentaires:

  1. Coucou les amis :)) et oui c'est vrai Sandrina que Lio est très actif, et comme il connait bien le coin, vus avez du faire des belles balades ! En tout cas, votre blog est toujours aussi agréable à suivre, j'adore ces descriptions des moments de chaque jour toujours émaillées de détails, qui rendent l'ensemble super vivant (on a l'impression d'y être), et les photos, waouw, trop beau !!!
    Bises à vous 5.
    Fred.

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  2. Pour faire autant de km,le car n'est pas forcément le moyen de locomotion idéal,car pour se dégourdir les jambes...on a quand même vite fait le tour!
    Je ne sais pas dans lequel des deux à l'image,vous êtes,mais il s'agit bien de véhicules confortables(2 et 3 essieux sur deux niveaux,avec suspensions à coussin d'air)à 1 M 200 000 Euros le bout!!!
    Dans ces pays,j'aurais plutôt vu,à tort,des vieux tracassins;or là,ce n'est pas de la roustambale.

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