Bon, j'avais commencé un article fin janvier, avant de retrouver famille et amis en Thaïlande, pour faire un bilan à presque mi chemin de notre voyage.
Alors..bon..je l'ai commencé, puis l'ai un peu oublié. Je reprends donc cet article aujourd'hui et vous le livre tel que je l'ai écrit à l'époque. Je ferais prochainement la partie 3 (vu ma grande réactivité, peut-être après notre retour ;)
La Classe II…le retour.
Fin janvier, début février 2016.
Après une séance un peu sportive d’école avec Antoine, où
Sandrina s’est énervée, Antoine s’est énervé et moi aussi m’ai énervé (si si on
dit comme ça), vient la séance de réconciliation entre Tonio et Sandrina.
Sandrina lui dit « mon pauvre Antoine, t’as pas de
chance d’avoir une maman comme moi, heu…pardon, une institutrice comme
moi ». Sur quoi Tonio répond : « nan t’es une gentille maman,
c’est quand c’est l’école que ça va pas ».
Ensuite, Sandrina lui dit « tu comprends pourquoi je ne
pourrais pas être institutrice ? » et Antoine de répliquer « ah
oui, y’aurait pas d’enfants dans ta classe. Ils partiraient de l’école. »
Ensuite, Antoine imagine une matinée type de Sandrina la
maîtresse : « Tu arriverais dans ta classe, et là, y’aurait personne.
Alors tu prendrais ton téléphone et t’appellerais les enfants et là, quand ils
décrochent, tu dirais Allôoo et ça ferait tuuutt…tuuttt… (sous entendu, ce
sont les enfants qui font tuuut…tuuuut». Héhéhé, il est plein d’imagination ce
Tonio non ?
Bon, tout cela pour introduire « la classe 2 ». 3
mois après le premier billet, qu’est ce qui a changé, où nous sommes nous
améliorés, où nous sommes nous plantés ?
Premièrement, l’évolution très notable, c’est que c’est
désormais bel et bien Sandrina qui tient la classe à bout de bras, contre vents
et marées. Le vent, ce sont les enfants, qui parfois soufflent de sacrées
bourrasques, les marées, c’est moi, qui va et vient alors que je devrais être
présent, tout le temps, un phare sur un roc, voilà ce dont la maîtresse a
besoin.
Donc, Sandrina est THE maîtresse. J’en ai vraiment pris
conscience lorsqu’il y a deux mois, à peu près (en novembre/décembre donc),
elle écrit un mail à Sylvie pour lui donner des nouvelles et prendre conseil sur
l’avancement des enfants. Et le titre de son mail est du genre « des
nouvelles de l’institutrice ». Pas des « instituteurs », non, de
« l’institutrice ». Donc, là je me dis, je suis vraiment out. Et j’en
prends encore plus conscience lorsque je vois Sandrina qui craque de temps en
temps et dont les colères, lors des devoirs, ne diminuent pas. Faut dire, elle
assure 3 gamins en même temps, de 3 niveaux différents, qui de surcroit sont
ses enfants, bonjour ! Notez, à ma décharge, que je ne fais pas rien
pendant ce temps, hein ! J’organise la suite du voyage, classe les photos
(ah, vous croyez que c’est simple ? bin détrompez-vous), prépare la
popote, bref, je bosse, mais c’est vrai que je ne me tue pas la santé mentale…
Par rapport au rythme scolaire, nous, ou plutôt, Sandrina a
recadré sérieusement les choses (au profit des enfants) : après le Brésil,
elle a changé de stratégie. La classe est organisée selon un temps horaire, et
pas forcément sur une notion qu’elle
souhaitait leur enseigner. Après une grosse crise entre moi et les enfants,
pour préparer l’exposé sur le Brésil, nous nous sommes dits qu’il serait donc
plus raisonnable maintenant de travailler 2h par jour, pas une minute de plus,
et 6 jours sur 7. Bon, au final, c’est pas évident, surtout lorsqu’Antoine et
Romeo perdent bien 1h à râler sur un exercice, à faire tomber et à ramasser
leurs crayons/stylos (uhhhhmmm bon sang que ça nous énerve ça !!!), on
souhaite dans ces cas là « rattraper » ce temps perdu et la classe
dure donc toujours un peu plus que 2h.
Pour la journée libre, c’est généralement une journée de
transport. Mais bon, je pense que finalement, cette organisation n’était pas
plus mal : en somme nous avons pris un peu d’avance, ce qui va nous
permettre de nous permettre de lever un peu le pied. Et ça va arriver
forcément. Je pense que notre voyage en Asie ne va en rien ressembler à notre
première partie de voyage. Beaucoup plus d’itinérance, de transports
terrestres, de conditions moins confort, bref, après une première semaine
passée en Thaïlande, et maintenant que nous avons une idée plus claire de notre
itinéraire en Asie, nous ne pourrons pas prodiguer à nos chérubins les 2h
d’école quotidienne.
Autre chose que Sandrina a changé : on ne les fait plus
travailler dans les avions, du moins les moyens ou longs courriers qui
disposent de tablette TV avec tous les jeux, films, dessins animés récents. Ils
sont comme fous et torchent leurs devoirs pour pouvoir profiter de ces trajets
multimédias. Et comment, moi, je pourrais leur en vouloir (je les soutiens à
fond en fait, et Sandrina doit se bagarrer contre 3 enfants et 1 adulte – dur
combat – qu’elle gagne quand même, puisque qu’au bout d’un moment, je la
soutiens - je ne suis pas totalement dépourvu de conscience).
Dernière évolution récente : après les engueulades avec
les enfants, venaient les engueulades entre parents. Sandrina est très exigente
alors que moi...je le suis peut être un peu moins ? ou disons plutôt, plus confiant pour leur
scolarité future. Comme d’habitude, la vérité se situe sûrement entre les deux.
En même temps, nous sommes à un peu plus de la mi-année et Romeo et Nina
arriveront bientôt au bout du programme de leurs niveaux, quant à Antoine, il
est finalement tout à fait dans la norme, il prend juste plus de temps à
l’allumage (vraiment beaucoup plus), mais après ça va, en tout cas, lorsqu’il
veut bien s’en donner la peine.
Donc, nous avons repris un peu l’organisation et je suis
désormais plus présent. Disons que je m’occupe essentiellement d’Antoine,
surtout pour les maths, pendant que Sandrina assure avec les 2 autres. Ça ne
résout pas tout, loin de là, mais il y a un peu moins de tensions maintenant. Encore
moins maintenant que ce sont les vacances scolaires. De vraies vacances
scolaires : pas de classe pendant 15 jours, le temps de profiter de nos
potes et famille en Thaïlande. Les enfants n’en n’ont pas connu depuis le début
du voyage finalement. Ils ont eu 4 jours plein de vacances à Noel, et de temps en temps, des journées sont neutralisées par les transports, mais globalement,
ils bossent depuis le 1er septembre.
Voilà rapidement où nous en sommes avec les enfants, en
terme d’organisation. Pour ce qui est du ressenti et de l’avancement des
petits, je dirais que ça roule toujours avec Nina. Sandrina ne supporte pas de
la voir faire semblant de réfléchir sur des problèmes, alors qu’elle attend en
fait qu’on lui souffle la réponse (en tout cas c’est une stratégie qui
fonctionnait très bien pour moi avec ma mère). C’est vrai que c’est son point
faible, mais d’un autre côté, je pense que c’est son seul point faible, donc,
pas de quoi fouetter un chat (Nina serait sûrement d’accord avec moi si je le
lui disais). Ce sont les seuls véritables points de friction avec elle en
matière de devoirs.
Romeo, il carbure, même trop vite, c’est son problème. Il
sait qu’il est doué (on le lui répète assez), du coup il se croit invulnérable.
D’une part il va trop vite, donc c’est source d’erreurs, d’autre part, ça lui
monte à la tête et il nous répond. Ça nous met hors de nous. Ces derniers
temps, les rapports musclés, c’était avec lui. Donc, on va arrêter d’avancer et
simplement reprendre les notions, réviser. Ça lui fera du bien de reprendre des
exercices plus à sa portée et j’espère, détendre les relations profs/élève.
Enfin, Antoine, lui qui nous a donné tellement de soucis au
début, il continue à nous en donner. Non, je rigole, ça va beaucoup mieux. On a
arrêté de s’inquiéter au sujet de ses difficultés d’apprentissage (bon, heuuu hem, vous verrez dans la Classe - partie 3 que nos inquiétudes, enfin, celles de Sandrina, ne sont pas encore tout à fait envolées). Comme je le
disais au début, il est long à la détente, mais ça se détend tout de même.
Après, certaines notions sont assez cafouilleuses, même encore aujourd’hui.
Confondre 50 et 60, arrrgghhhh ça nous fait enrager, mais à priori, c’est plus de
la mauvaise attention qu’une réelle régression. Etonnamment, les maths nous
posent désormais moins de problème que le français. Mais nous sommes confiants.
Et lui tant qu’il peut jouer avec ses légos après, tout va bien.
Voilou les amis, j'écrirai certainement un troisième
article d’ici deux ou trois mois pour vous dire comment s’est déroulé l’école
dans la chaleur du Laos, sur les bateaux du Mékong, près des cascades des
Bolovens, sur les tables des gargottes vietnamiennes, en espérant que le bilan
soit bon (pas vraiment pour la scolarité, mais plutôt pour les relations
familiales!-)
Enfin, une dernière chose : quand je dis que Sandrina
est une sacrée maîtresse, ce n’est pas juste suivre un programme et l’enseigner
aux enfants, non, c’est noter l’avancement de l’enfant, est-ce qu’il est en
retard en avance, quelle notion approfondir, à quel moment, quand la mettre de
côté pour revenir dessus 2 semaines plus tard. C’est un vrai boulot, un vrai
casse-tête qui lui prend donc beaucoup plus de temps que d’enseigner 2 heures
par jour. Je suis admiratif de ce qu’elle fait, et je me dis qu’à la fin de
notre voyage, non seulement nous aurons vécu un formidable voyage, mais en
plus, nous pourrons nous dire (surtout elle, vous m’aurez compris), que si nous
enfants passent dans la classe supérieure, c’est grâce à nous. Et on n’en est
pas peu fier.
ambiance studieuse à Ushuaïa
toujours des situations de travail un peu abracadabrantesques
nina qui se substitue à Sandrina quand elle n'en peut plus
toujours quelques sorties scolaires, pour rompre la monotonie des cours (bon, là, ils sont calmes, mais on doit hurler pour qu'ils ne jouent pas à chat dans les musées...)



celles-là, vous devez les avoir déjà vues. Les vacances scolaires démarrent (c'était juste avant la Thaïlande). Ils sont heureux non ?

et les profs, KO. Vivement les vraies vacances, le 15 juillet (hé heuuu, je rigole hein?!)
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