Je vous ai quitté le 20 février au soir, veille de notre
départ pour Bangkok. Je vais vous conter notre sortie épique de ce splendide
pays qu’est la Nouvelle Zélande qui s’était tellement attaché à nous que j’ai
bien cru que nous ne réussirions jamais à en repartir.
Je m’endors un peu difficilement. Je ne suis pas sereine par
rapport au vol du lendemain matin mais je ne sais pas pourquoi. D’ailleurs je
demande à Mathieu de revérifier les horaires de vol et la date. Je revérifie
moi-même de mon côté. Je finis par m’endormir et après une très courte nuit le
réveil sonne à 02h et quelques.
Nous nous réveillons assez facilement, tous 5 galvanisés je
crois par nos prochaines retrouvailles.
Je fais comme d’habitude un dernier tour des chambres afin
de remplir le plus lentement possible l’article 3 de Mathieu sur les objets
perdus. Puis j’allais fermer à clé la porte fenêtre du balcon de notre chambre
quand je me dis consciemment : hummmm laissons la ouverte on ne sait
jamais.
Je laisse les clés des 2 chambres que nous occupions à
l’intérieur et claque la porte. Le taxi arrive à 03H05 comme prévu.
Scène 1 : Quand ça commence mal mais ça va encore…
Dès l’entrée dans le hall, je regarde l’écran des départs et
je ne vois pas de départ à 06H10. En revanche je retrouve bien mon numéro de
vol mais avec un départ à 07H30.
Il est 3H30 du matin, je rouspette en me disant qu’on aurait
pu dormir une heure de plus puis nous partons nous enregistrer.
Scène 2 : quand j’ai un problème avec le numéro 142…
Je tends mon téléphone avec mon numéro de référence et le
type me confirme bien que le vol 142 part à 7H30. Je lui demande si cela ne met
pas en danger notre correspondance à Sydney pour Bangkok. Il me dit que ça
passera. De toutes manières la liaison
Sydney – Bangkok est assurée par la même compagnie.
Il se remet à l’ouvrage et nous recherche sur le vol 142. Ca
met un peu de temps !!
Aucun Peltre sur ce vol. Je sens la panique qui commence à
monter.
En revanche il me dit qu’il nous voit sur le vol 148 qui
part à 16H de l’après-midi et que le vol de Sydney à Bangkok est à 19H45.
En somme il était en train de nous expliquer que notre plan
de vol était le bon mais avec 10 heures d’écart.
Mais à ce stade, Il ne peut rien faire pour nous, nous
devons attendre que le guichet de la compagnie ouvre. Nous allons devoir
attendre 30 minutes avant de savoir à quelle sauce nous allions être
manger !!!
Nous attendons donc en rogne et passablement angoissés.
Scène 3 : Quand je fais connaissance avec M Abruti-Tire
au flanc
Le guichet ouvre enfin et là 2 personnes en face de
moi : une femme et un homme qui a l’air pas bien réveillé. Je pris pour
que la femme lève la tête en premier mais mauvaise pioche, c’est monsieur qui
nous accueille à 2 de tension devant le guichet.
Je lui explique ce qui nous arrive et il me dit qu’il peut
rien faire pour nous et que c’est une erreur de Travel Nation.
Nous le savons je lui dit que c’est une erreur de notre
agence mais une fois qu’on s’est dit ça, que peut-il faire pour nous
arranger ??
Je le rassure sur le fait que Travel Nation va en prendre
pour son grade.
Ben, comme ce n’est pas de sa faute, il ne peut rien faire.
Et là je me dis mon Dieu que les entreprises ont encore du
chemin à faire sur la culture du service client et du choix de ses
collaborateurs.
Je le secoue un peu, je lui demande (ou l’exhorte peut-être)
de nous mettre en business pour la peine. Rien, !!!
Dans la série des Monsieur Madame, pas de bol, j’ai pioché M
Abruti-Tire au flanc.
Il finit par me dire que le mieux c’est que j’aille au
Novotel le plus proche de l’aéroport. Ben voyons ! à 500 dollars la
nuit alors que j’avais les fesses bien au chaud dans mon lit avant de
faire connaissance avec lui !!!!
Malheureusement je ne peux pas compter sur mes enfants pour
faire pitié.
Je ne peux pas jouer du couplet : « regardez, les
pauvres chéris sont épuisés, aide-moi… »
Non je ne peux pas faire ça car mes chérubins même à 3H du
mat, comme d’hab, ils sont en pleine forme., ils courent partout entre les
serpentins qui guident les files
d’attentes (vides à cette heure) qui forment de superbes labyrinthes gradeur
nature…
Bon donc nous sommes condamnés à partir dans l’après-midi.
Du coup je repense à la fenêtre que j’ai laissé ouverte….
Scène 4 : Quand nous sommes sauvés par une fenêtre
laissée ouverte….
Nous sortons excédés de l’aéroport et nous avons enfin un
peu de chance, nous trouvons direct un van pour nous amener pour pas cher à
notre motel.
De toutes manières, cher ou pas, c’est Travel qui paiera,
croix de bois, croix de fer !!!!
J’explique à Mathieu que j’avais laissé la porte fenêtre
ouverte et qu’il peut escalader pour passer sur le balcon et nous ouvrir de
l’intérieur. Je suis confiante sur les capacités de grimpeur de Mathieu.
Nous arrivons au Motel et comme prévu, Mathieu réussit
l’exploit !!!
Ni vus, ni connus à 05H du mat nous réintégrons nos
chambres.
J’envoie un mail au Motel en leur expliquant ce qui vient de
nous arriver en 2 lignes et en leur demandant de nous laisser la chambre jusqu’à
11H.
La mauvaise blague se termine par un retour dans nos lits
respectifs qui n’avaient pas encore eu le temps de refroidir.
Scène 5 : quand
la nature s’en mêle…
Je me réveille à 09H30 et je vois que Lauredana, ma nièce me
demande si elle peut m’appeler. Je lui explique que nous n’avons pas eu notre
vol et que nous devons repartir dans l’après-midi.
Elle me dit : « oui j’imagine c’est à cause du
cyclone !!! ».
Mais qu’est ce que c’est que cette histoire encore…c’est pas
vrai. Je me renseigne auprès de la réception et effectivement il y a un cyclone
hyper bien placé entre l’Australie et la Nouvelle Zélande !!!!!
Nous vérifions et notre vol de 16H est bien maintenu mais
affaire à suivre…
12H30 arrive et le taxi nous ramène à l’aéroport… Je
commence à en avoir un peu marre de ce trajet.
Et cette fois-ci de jour, nous retrouvons notre fameux hall
des departures…
Scène 6 : quand ça veut pas ça veut pas !!!
Nous faisons la queue pour nous enregistrer…encore. Vient
notre tour, nous posons les bagages sur le tapis et la dame au guichet du check
in me pose plein de questions sur notre séjour en Thailande : combien de
temps on reste, quelle est la suite de notre voyage.
Moi je croyais qu’elle voulait faire la conversation donc je
lui explique gentiment notre road trip : que tout n’est pas encore bien
ficelé, que nous ne savons pas encore dans quel ordre on va se déplacer…
Et, elle coupe court à ma litanie en me disant que sans
preuve de départ de Thailande, nos ne pouvons pas partir de Nouvelle Zélande.
Nous n’avons effectivement à ce stade aucun billet d’avion, ni de train ni de
bus montrant que nous ressortons dans les 30 jours du territoire thailandais.
Sur ce je pète un plomb en lui expliquant que je me tenais à
l’endroit précis où nous parlons à 03H du matin et qu’aucun de ses abrutis de
collaborateurs ne m’avaient précisé ce détail qui a toute son importance . Je
hausse le ton et elle m’envoie …. au bureau de Quantas où j’ai eu le plaisir de
croiser M Abruti-Tire au flanc quelques heures auparavant.
Scène 7 : Quand je tape le scandale et que je passe
derrière le comptoir de Quantas
Je réexplique à cette nouvelle personne que je me trouvais à
cette même place quelques heures auparavant à discuter avec son abruti de
collègue qui ne m’avait prévenu en rien de cette légère contrainte de preuve de
sortie du territoire thailandais.
Elle me répond qu’elle me comprend mais que je dois
absolument leur présenter cette preuve pour pouvoir prendre mes 2 vols jusqu’à
Bangkok !!! Là je commence à gueuler que c’est du vrai foutage de gueule
et demande ce qu’elle propose pour résoudre ce bordel.
Mathieu sort l’ordi et essaye d’acheter en ligne des tickets
de bus ou de train mais l’opération s’avère compliquée (1/ il ne parle pas
anglais…et tous les sites sont soit en anglais soit en thaï…2/ c’est toujours
très simple de chercher un truc vital sur internet avec ce genre de petite
pression).
La personne du guichet tente de m’emmener dans une agence de
voyage mais ils ne pouvaient pas m’aider. Autre contrainte nous n’avons droit
qu’à 30 minutes de WIFI.
Je demande donc un accès à un ordinateur de Qantas. Et voilà
que je passe de l’autre côté de ce fameux comptoir que j’ai eu à 2 reprises
envie de détruire de colère.
Les recherches sont plus rapides avec leur ordi et je finis
par acheter des billets d’avion Bangkok-Hanoi pour 300 euros pour nous 5.
De toutes manières je m’en fiche, je vais faire payer
Travel.
Scène 8 : Quand nous avons droit au salon Première pour
décompresser…
Nous avons enfin droit de faire notre check in et nous débarrasser
de nos gros bagages. Nous avons enfin le droit de souffler après 2 heures de
stress intense. J’accuse le coup en me mettant à pleurer quand la dame de
Quantas m’imprime mes billets Bangkok – Hanoi : condition de notre départ.
Et touchée par notre épopée et se sentant coupable à la
place de M Abruti-Tire au flanc elle nous escorte jusqu’au contrôle de sécurité
et nous amène dans le salon première de la compagnie.
Ah c’est là qu’ils sont tous les riches qui voyagent en
business !!!!!
C’est une expérience unique, l’ambiance est zen et un buffet
fort appétissant nous attend.
Malheureusement nous n’en profitons que 45 minutes mais cela
suffit à nous requinquer…
Scène 9 : Quand nous sommes enfin dans l’avion
Nous sommes enfin en vol. Ils viennent de nous servir un
repas mais nous n’avons plus faim. : nous avons en 45 minutes fait un sort
au buffet du lounge première. Mes 4 acolytes sont tous à regarder un film sur
leur écran de télé personnel.
Et moi je décompresse en vous racontant nos mésaventures.
La scène 10, je ne peux pas vous la raconter car il faut que
j’attende lundi l’ouverture des bureaux de Travel Nation, l’agence qui nous a
vendu nos billets tour du monde et qui a un peu oublié de nous signaler les changements
dans nos plans de vol.
Mais je peux par contre vous en donner le titre....
Scène 10 : Quand je règle mes comptes avec Travel
Nations et quand j’aimerai pas être à leur place !!!!!!!!!!!!!!!
THE ENDS!!
Sandrina
Ça c'est clair! Ils vont déguster! en tout cas de loin et vu que ça se finit bien, ça m'a bien fait rire :) Biz aux loustics. Vince.
RépondreSupprimerPartageons votre angoisse,vos nerfs,et votre inconfort psychologique,face à cette situation...Mais tout est bien,qui finit bien!Nous trouvons,toutefois,que vous n'avez pas beaucoup d'emmerdes,depuis votre départ,compte tenu des complications inévitables,quand on est à l'étranger.
RépondreSupprimerA quand l'inventaire des oublis/pertes,en NZ...? Bon séjour en Asie,et pas de prise de risque inutile dans certaines contrées...On tient à Vous!
Vu tes talents de narratrice tu nous a décroché une sourire voir plus. Mais on compatit pleinement à votre mesaventure d'autant que l'on est un peu dans la même situation que vous ( pas de preuve de sortie de Thailande ). On passera la 2ieme couche à travel nation après toi !!!!!
RépondreSupprimerBonne continuation et grosses bises
moi je sentais que ça allais être un peu galère ce road trip en Asie... et pourtant c'est moi qui en ai pris l'initiative... peut-être parce que je me suis dit qu'on serait des vrais "routards" en deuxième partie du voyage... Je sens que la partie "visas" va être sympa aussi... heummm ça promet, en tout cas merci de nous mettre d'ores et déjà dans l'ambiance !!!! gros bisou !!!!
RépondreSupprimerCoucou...alors, cette épopée m'a à la fois fait bcp rire (y a rien à dire, tu racontes trop bien) et énervée (dans la même situation, j'aurais pêté un plomb moi aussi)...et les mecs qui n'en foutent pas une pour te trouver une solution, ça a l'art de me mettre hors de mes gonds ! je supporte pas les gens qui essayent d'en foutre le moins possible et qui sont passifs, j'imagine comment tu as eu envie de le défoncer le mec ! J'attends la suite avec impatience (comment Travel Nations va gérer une nana en mode dragon)...
RépondreSupprimerAu fait, comment on dit "foutage de gueule" en anglais ? ça m'intéresse, ça peut tjs servir.
Des bises à vous 5 !
Ah merci chers amis et famille de votre compassion!!!!
RépondreSupprimerNous sommes enfin à Bangkok!!! La nuit dernière a été extrêmement courte et nous accusons un peu le décalage horaire mais nous partons dans 1H et quelques chercher nos pigeons voyageurs.
Le truc un peu chiant à gérer, j'avoue, ce sont les enfants qui me demandent approximativement toutes les 10 secondes quand est ce qu'on va chercher les tatas, le tonton et les cousins...
Je les comprend....
Gros bisous à tous
Sandrina
J'avais pris un peu de retard dans ma lecture... Mais là tu m'as fait bien rire Sandrina!
RépondreSupprimerCoucou ma petite Mel,
SupprimerLa fin de cette histoire étant dans 20 jours, je te rassure sur le fait que l'histoire s'est bien terminée car ils nous ont remboursé!!!
Oh oui quelle histoire!!!!
Plein de bisous
Sandrina