samedi 12 mars 2016

Thailande : J17 à J19 : Chiang Mai une ville où on se pose

Mercredi 9 mars : 
Une fois n'est pas coutume, je (Mathieu) prends le clavier pour vous narrer nos premiers jours à Chiang Mai. Sandrina se retrouve sans rien faire et va certainement sombrer dans les bras de Morphée (moi, je suis attablé au resto, une Lao Beer à ma portée, les enfants sont sur le lit à côté de Sandrina et se gavent de "Joséphine", "Clem" et consort sur la tablette. Tout va bien.

Avant de vos raconter Chiang Mai, juste un petit mot pour vous dire ma surprise des paysages du Nord du pays. Je m'attendais à des lieux verdoyants, denses, ce ne sont que forêts pelées et arides. Un français, expat, rencontré sur place, me disait qu'on voyait bien ce genre de paysages, mais après la mousson, à partir d'octobre. A partir de mars, la chaleur ne va que crescendo jusqu'à atteindre les 40°. Il paraît qu'on aura ça aussi au Laos. Coooool, ça va me faciliter la tâche pour que Sandrina accepte les hôtels avec big piscine.

Bon, après ce petit aparté, Chiang Mai donc. La matinée de notre première journée est consacrée aux devoirs. Malgré une chambre qui ne s'y prête pas, Sandrina organise l'espace et chacun peut travailler correctement.

Et au bout de 2 heures, yaouuuuhhhhh la piscine. Tout le monde s'y jette.

Puis c'est la découverte de Chiang Mai. Routard à l'appui (merci Stef, merci Alex!), nous traversons la ville pour visiter l'un des principaux temples de la ville. Notre premier aperçu de Chiang Mai est plutôt positif, une ville à taille humaine, entre Bangkok et Ayutthaya. La visite du temple est agréable malgré la chaleur de rôtisserie. Dans le temple principal, surprise de taille. Un moine immobile, assis en tailleur, médite. Mais genre vraiment immobile hein. Nina vient m'interroger : "pourquoi ky bouge pas lui ?" (elle parle mal non ?). Et je lui fais la leçon qu'un moine, c'est très sérieux, ça médite souvent, et dans ce cas, ça bouge pas, et bla et bla. Quand Sandrina arrive et me dit "c'est une statue de cire"..."c'est écrit dans le routard"...Purée! suis scotché !! "bon, euhhh, Nina, en fait, je te taquinais, il s'agit d'une statue, évidemment, ça se voit non?...". Malgré cette information, Roméo n'y croit guère "mais si, regarde, il a des cheveux, des ongles...". C'est vrai que la ressemblance est trompante. Et très flippante en fait. On s'attend à ce que ce moine sénile (on peut en dire du mal, c'est une statue finalement), nous saute au visage d'un instant à l'autre. On va s'apercevoir que dans ce temple et dans d'autres, de nombreux moines qui ont vécu, les plus dignes, les plus sages, ont été représentés par ce genre de statues en cire. Le musée grévin peut en prendre de la cire...

On poursuit la visite du temple, puis on sort se promener en ville, qui nous plaît décidément beaucoup. Bon par contre, on sent qu'elle vit du tourisme. Sur la rue principale, les agences de tourisme qui te vendent des tours en éléphants (que nous ferons), des cours de cuisine Thaï (que nous ferons), des visites des ethnies montagnardes (que nous ne ferons pas), et encore plein d'autres trucs, ces agences sont collées les unes aux autres sur des dizaines de mètres. Sandrina me fait remarquer que même les restaus proposent d'organiser des excursions, qu'ils font même des massages, et que certains, proposent même l'épilation, sont forts ces Thaïs!
Bref, tout ça ne nous empêche pas d'apprécier, de se laisser aller et nous retombons sur d'autres temples, parfois imposants avec de belles sculptures en stuc, mais tous sont de vrais havres de paix dans une ville qui grouille tout de même un peu.

                       bon, là on le voit pas trop, mais ça fourmille quand même pas mal cette ville.
le wat Chedi Luang, impressionnant

 le wat Lamchang, une oasis de paix
     pendant que certains font les pitres, Toto boude (on lui interdit de dépenser ses 100 baths, donnés par la petite souris, dans des jouets débiles en plastoc)


les rues de Chiang Mai, l'art d'antan qui côtoie l'art nouveau...
Puis nous repartons dans nos pénates. Sandrina et moi couchons les petits et regardons un film sur l'ordi. Le troisième ou 4ème film que nous nous octroyons depuis qu'on est parti. Grosse soirée donc !-).

Le jour suivant, le 10 mars, nous travaillons les 2 heures, puis pause piscine, repas et direction une petite balade sur la rivière Ping, à ne pas confondre avec la rivière Pong (héhé, elle est bonne celle là hein?)... Ballade qui ne va pas nous enchanter plus que ça, en dehors du fait qu'on est posé à l'ombre, et qu'au bout de cette traversée, nous visitons une petite ferme "organique" qui produit des tas de fruits et d'herbes aromatiques. Un véritable écrin de verdure, de paix, on est bien! Au retour, on fouine chez quelques tours operators pour chercher un cours de cuisine Thai et une rencontre avec des éléphants. On tombe finalement sur une agence qui nous parait pas trop mal. On discute, on négocie, on parle éthique (balade à dos d'éléphant ou non), bref, on arrive à organiser nos activités. Ce sera donc "cooking class" demain matin (les enfants exultent) et rencontre avec les éléphants dimanche prochain (Nina exulte moins : on a pris la formule "je prends mon bain dans une mare de boue avec un éléphant" - pas certain d'ailleurs qu'il n'y ait que de la boue dans cette marre, vu le temps que l'éléphant y passe...).
Ensuite, on galère un peu à retrouver un petit restau que Sandrina avait repéré la veille. Mais grâce à mon sens de l'orientation redoutable, nous y arrivons en à peu près 1h30, alors que 5 mn en tuktuk auraient suffit !
 la rivière Ping. Plutôt jolie en dehors de la ville, mais sinon, globalement crado. Le traitement des déchets, un des grands défis des pays qu'on a traversés, mais finalement, un des grands défis de notre planète. On fait tout un foin du réchauffement climatique, mais le traitement des déchets et de l'eau me semblent tout aussi importants...et on en entend parler beaucoup moins...


                                                         à la recherche de notre restau
on a trouvé, enfin !

Le 11 mars, c'est réveil à 7h00 pour le cours de cuisine Thaï. Pour une fois, pas trop de mal à réveiller les petits. Un minibus vient nous chercher et nous nous retrouvons sur un marché, dans lequel l'école de cuisine est censée acheter les ingrédients. Bon, c'est surtout un bon décor pour aborder quelques notions de base de la cuisine Thaï : le chili, la citronnelle, le gingembre, le basilic Thaï, la coriandre, etc. Ils nous laissent ensuite nous promener. Comme dans d'autres marché, on sent que c'est frais...et exotique, surtout au stand poisson : des bassines remplies de poissons chats, de petites anguilles, de grenouilles. Beaucoup de succès auprès des enfants. L'une des vendeuse tend une grenouille à Antoine, pour qu'il la prenne. Il refuse énergiquement. Deux secondes plus tard, la vendeuse lui ouvre le bide pour la vider. Nina est dégoûtée, moi aussi un peu, mais surtout, je rigole bien de sa réaction.


un marché coloré et vivant. Et des oeuf roses...ahah, qui donnera la réponse à cette énigme colorée ?

Ensuite, direction l'école. Dans une petite ferme agricole. C'est vert, ça sent bon, plein de légumes et d'herbes aromatiques partout. Il y a un grand espace pour cuisiner et pour manger. Les 20 personnes que nous sommes ne se marcheront pas sur les pieds.
                     petite visite des productions de la ferme, ils font même des champignons...
Notre prof est une fille rigolote, pleine d'énergie qui cause anglais. Le reste de l'équipe est très sympa et bien organisée, ils sont rodés...

Nous aurons 4 plats à préparer : des nems, une entrée (genre padthai ou riz frit au poulet), une soupe, et un plat à base de curry. Aux fourneaux !
D'abord, on s'installe devant notre planche à découper et le hachoir de boucher géant pour préparer nos ingrédients, qui sont frais, colorés. Mais oulalala, Antoine et Romeo s'empressent de jouer avec le hachoir, je commence à flipper. Je vois déjà un bout de doigt flottant dans la soupe.... Et je vois du coin de l'oeil le wok rempli d'huile bouillante... On verra bien...

On démarre par les nems. On va faire cuire les nouilles, soja, herbes et épices au wok, puis on les roule. Super, on sait faire, même les petits. Puis il faut les faire frire. Chacun met son nem dans le bain d'huile, personne ne se brûle. Ouf. Puis on va manger notre plat, tant que c'est chaud. Ummm délicieux.
                                           on cuit les nouilles, les herbes et tout et tout...
 on roule notre mixture dans les feuilles de nems....
et tout le monde est content !
Puis on commence à préparer deux autres plats. D'abord la soupe. Là, les enfants bloquent sur la sauce de poisson que les thaï mettent dans tous leurs plats. Moues, grimace, ils posent les bases : "ah bah non hein! moi, je mangerais pas ce plat hein"...grrrrrrrr, j'ai envie de me saisir du hachoir....

On s'amuse bien en tout cas, surtout les enfants qui adorent tailler les légumes, écraser la coriandre à grands coups de hachoir, regrouper tous ces ingrédients par couleur. Le plaisir est évident.

                                            
Une fois la soupe cuite, on la met de côté et nous attaquons au troisième plat. Rebelote. Par contre, cette fois, lors de la cuisson, ça gicle un peu et ça plait moyen à Antoine, qui commence à décrocher de l'activité.
                                                          ça y est, Antoine décroche...
                                      ça ne nous empêche pas de faire de supers beaux plats.
Les plats sont finis. On passe à table. Sandrina et moi adorons, les enfants un peu moins. Ca pique, ça sent le poisson...ils grignotent du bout des lèvres...Et là, alors qu'on a plus faim, qu'il est 13h00, hop, on repasse aux fourneaux. Pour tout vous avouer, on aurait préféré faire un plouf.
Cette fois, on prépare la pâte à curry qui servira de base au prochain plat. On écrase tout au pilon, faut de l'huile de coude mais c'est très rigolo, et fatiguant aussi. Chapeau à Sandrina et Nina qui on fait leur pâte elles même, moi, ce sont mes acolytes du moment qui ont usé leurs muscles.

Sandrina, Romeo et Nina ont fait la boule de gauche

Et on repasse à la cuisson. Antoine a complètement décroché : il a trouvé des baguettes chinoises et joue à Harry Potter dans les allées de la cuisine. Ou court après les mignons petits chiots présents dans la ferme.
Le plat est prêt. Mais on a plus faim. Vriament plus du tout. Mais ils ont tout prévu : ils nous emballent tous nos plats pour pouvoir les emporter. Le repas de ce soir est assuré. Cool.
Ce cours de cuisine a été une vraie chouette expérience. Bon, je ne serais pas capable de reproduire tout ça : j'ai déjà oublié la moitié des ingrédients et ne saurais pas les replacer correctement dans l'ordre, mais on s'est bien amusé, les enfants ont pu couper, hacher, triturer, mélanger, et goûter (même si ça leur a pas beaucoup plu) mais nous sommes désormais mieux familiarisés avec cette cuisine complexe et simple à la fois.  Et puis, ma Phara, si on a un problème avec les nefs, on t'appellera..
                                      
                                "family team", c'était notre surnom, donné par notre prof

On finit la journée à ploufer dans la piscine. Les enfants ne couperont pas pour autant à une petite heure de devoirs.
Demain, c'est journée off (devoirs et piscine), dans l'attente de notre Elephant day prévu dimanche.

A plouf les amis!

Mathieu

2 commentaires:

  1. On se voit quand pour que vous nous fassiez gouter vos bons petits plats ????

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  2. Alors d'abord,vous arrêtez d'embêter mon copain"Toto":si la ptite sourie Thai lui a apportée 100 balles,il les investit comme il veut...puisqu'ils sont à lui!
    Ensuite l'humour de Mathieu rebondit sur le filet!!!

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